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Véhicules de moins de 3 ans : Voici les conditions de revente

L’année 2025 s’ouvre sur un tournant majeur pour le secteur automobile algérien. La promulgation de la nouvelle Loi de Finances au Journal officiel apporte son lot de changements significatifs, particulièrement dans le domaine de la revente des véhicules de moins de 3 ans et de la fiscalité automobile. Ces dispositions réglementaires, tant attendues par les professionnels et les consommateurs, s’annoncent comme le prélude d’une profonde restructuration du marché automobile national.

En effet, l’une des mesures phares de cette loi concerne la revente des véhicules de moins de trois ans. Ces derniers, souvent acquis avec des avantages fiscaux ou des exonérations de droits de douane, sont désormais soumis à des règles strictes en cas de revente. Ainsi, selon l’article 208 de cette LF, si un véhicule est cédé dans un délai de 12 mois suivant son dédouanement, le propriétaire devra rembourser l’intégralité de l’avantage fiscal perçu. Pour une revente effectuée entre 12 et 24 mois, 66 % de cet avantage seront à restituer. Entre 24 et 36 mois, cette restitution est réduite à 33 %. En revanche, après trois ans, aucune compensation n’est exigée, les avantages étant considérés comme amortis.

Ces mesures visent à limiter la spéculation et à encourager une détention à long terme des véhicules. Elles interviennent également dans un contexte de forte augmentation des importations de voitures récentes, phénomène observé tout au long de l’année 2024. Le gouvernement entend ainsi stabiliser ce marché tout en s’assurant que les incitations fiscales profitent à leur véritable objectif : renforcer le parc automobile national de manière durable.

Par ailleurs, la Loi de Finances introduit des ajustements significatifs dans la tarification des vignettes automobiles. Désormais, les propriétaires de véhicules de moins de trois ans devront s’acquitter d’une vignette au coût de 25.000 DZD. Pour les voitures âgées de trois à six ans, ce tarif est fixé à 20 000 DZD, tandis que les véhicules de six à dix ans sont soumis à un montant de 15 000 DZD. Ces augmentations traduisent une volonté de renouvellement du parc automobile, tout en générant des ressources fiscales destinées à l’entretien et au développement des infrastructures de transport.

Ces nouvelles dispositions traduisent une double ambition : moderniser le secteur automobile algérien et orienter les consommateurs vers des véhicules plus récents et moins polluants. En adoptant une approche à la fois économique et écologique, l’Algérie cherche à répondre aux défis actuels de manière stratégique et durable.

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