Une ONG alerte sur un projet d’une société française visant à produire illégalement de l’hydrogène vert au Sahara occidental occupé
L’observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW) a alerté sur un projet d’une société française visant à produire illégalement de l’hydrogène vert au Sahara occidental occupé par le Maroc, soulignant que cette entreprise était déjà impliquée dans des projets énergétiques controversés dans ce territoire non autonome. « L’entreprise énergétique française Engie devrait développer un projet d’hydrogène vert au Sahara occidental occupé », a prévenu WSRW dans un communiqué rendu public lundi. « Le 28 octobre 2024, Engie et l’OCP (compagnie nationale marocaine de phosphates) ont signé à Rabat un accord de développement conjoint pour quatre projets industriels de grande envergure », précise l’ONG, relevant que « des rapports suggèrent que l’un des trois sites potentiels pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac d’OCP-Engie se trouve dans le territoire occupé du Sahara occidental ». Western Sahara Resource Watch a dit avoir demandé, dans une lettre envoyée le 14 février 2025, « des éclaircissements » à Engie mais que cette entreprise n’a pas répondu. Par ailleurs, WSRW a tenu à préciser que si le projet d’hydrogène vert devait être réalisé au Sahara occidental occupé, « ce ne serait pas la première fois » que la société Engie opère dans ce territoire non autonome. A cet égard, l’ONG a rappelé qu' »en 2018, le gouvernement marocain a attribué à l’entreprise un contrat pour une usine de dessalement éolienne, à la suite d’un appel d’offres dans lequel Engie s’est associée à Nareva, une société énergétique marocaine détenue à 100 % par le roi du Maroc ».