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Une association exige une enquête sur l’enlèvement et la torture par les forces d’occupation marocaines de l’activiste sahraoui Breika Bahi

L’Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (AFAPREDESA) a condamné « fermement », dimanche, l’enlèvement et la torture par les forces d’occupation marocaines de l’activiste sahraoui, Breika Bahi, exigeant une « enquête immédiate » sur cet « acte odieux ». L’association « condamne avec la plus grande fermeté ce crime barbare », a-t-elle indiqué dans un communiqué, exigeant « une enquête immédiate, approfondie et transparente pour faire la lumière sur cet acte odieux et traduire en justice tous les responsables de l’enlèvement et de la torture de Breika Bahi ». Selon cette association de défense des droits de l’homme, le jeune Sahraoui Breika Bahi a été enlevé par un groupe d’individus liés aux services de renseignement marocains, vendredi dernier à Laâyoune occupée, alors qu’il quittait le marché municipal. Citant le témoignage de Breika Bahi, rapporté par l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), l’AFAPREDESA soutient que l’activiste sahraoui a été kidnappé par quatre personnes habillées en civil qui l’ont forcé à monter dans un véhicule. A environ 9 kilomètres de Laâyoune occupée, Breika a été sorti du véhicule les yeux bandés et les mains attachées derrière le dos. Il a ensuite été contraint de s’allonger face contre terre et soumis à de violents coups de bâton, accompagnés d’insultes et de menaces de mort s’il persistait dans son activisme. Relevant que l’attaque contre Breika Bahi n’est « pas un cas isolé », l’association affirme que celle-ci « s’inscrit dans une série de violations systématiques perpétrées par les forces d’occupation marocaines contre les civils sahraouis, dans le but de faire taire toute voix appelant à la liberté et à l’autodétermination » du peuple sahraoui. « L’attaque contre Breika Bahi, pour avoir exprimé pacifiquement son opinion, constitue une violation flagrante de la liberté d’expression et des droits humains fondamentaux », a ajouté l’association. L’AFAPREDESA exige, dans ce contexte, une « intervention urgente de la communauté internationale, en particulier des Nations Unies, pour mettre fin aux violations au Sahara occidental et envoyer des missions d’enquête pour examiner les crimes commis contre la population civile ». Elle appelle également à « l’imposition de sanctions contre le Maroc par les gouvernements et les organisations internationales en raison de ses violations répétées des droits de l’homme » et à « soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies ». Estimant que « le silence de la communauté internationale face à ces crimes encourage les forces d’occupation à poursuivre et à intensifier la répression contre le peuple sahraoui », l’association appelle toutes les organisations de défense des droits de l’homme, les médias et les personnes engagés pour la justice à « condamner et à se solidariser avec Breika Bahi et toutes les victimes de l’occupation marocaine ». « L’AFAPREDESA se tient aux côtés de Breika Bahi et de tous les défenseurs des droits humains au Sahara occidental. La voix de la liberté ne sera jamais réduite au silence ».

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