Culture

Tizi Ouzou: le patrimoine musical du Cheikh El Hasnaoui revisité

Le patrimoine laissé par Cheikh El Hasnaoui (Mohamed Khelouat, 1910-2002), un figure emblématique de la chanson algérienne d’expression kabyle, a été revisité, samedi à Tizi-Ouzou, par les participants à un Colloque sur l’œuvre de l’artiste. Les intervenants à cette rencontre abritée par la maison de la culture Mouloud-Mammeri, et organisée par l’Association culturelle Cheikh El Hasnaoui en collaboration avec la direction de wilaya de la culture et des arts, se sont particulièrement penchés sur les thématiques des chansons de l’artiste, mettant en avant que l’enfant du village Ihesnaouen (commune de Tizi-Ouzou) avait brisé le tabou de chanter l’amour pour une société, de l’époque, conservatrice. C’est ce qui a été mis en avant par le psychiatre, écrivain et poète, Dr Mohand Soulali et le psychosociologue et essayiste Dr Arezki Khouas, qui ont noté que Cheikh El Hasnaoui a contribué à briser certains tabous en explorant dans ses chansons certains aspects de l’amour, une thématique moins fréquente et souvent plus voilée dans la tradition musicale de son époque où le fait de chanter était déjà un tabou. Décédé le 6 juillet 2002, Cheikh El Hasnaoui a laissé derrière lui un héritage musical précieux constitué de 29 belles chansons, d’expressions kabyle et arabe. Sa contribution à l’évolution de la chanson algérienne, y compris une possible ouverture vers des expressions plus directes des sentiments, continue d’inspirer les générations d’artistes et à susciter le débat des décennies plus tard alors qu’il avait mis fin à sa carrière musicale en 1968, année où il enregistra son dernier album

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