Réformes et rumeurs : le SNAPO réclame des actions fortes pour sauver les pharmacies
L’avenir des pharmacies d’officine en Algérie semble plus incertain que jamais. Dans un communiqué rendu public ce samedi 4 janvier, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (SNAPO) tire la sonnette d’alarme face à une situation qu’il juge particulièrement préoccupante. Les inquiétudes grandissantes des professionnels du secteur pharmaceutique surviennent dans un contexte où circulent des déclarations et rumeurs qui, selon le syndicat, menaceraient les fondements mêmes de cette profession cruciale pour le système de santé algérien.
En effet, dans son communiqué, le SNAPO exprime une profonde inquiétude concernant l’avenir de la profession pharmaceutique en Algérie. Selon le syndicat, les pharmaciens vivent actuellement « leurs moments les plus difficiles, tant sur le plan professionnel que sur les plans social et économique ». Cette situation tendue reflète un contexte marqué par des défis importants pour la profession.
Le SNAPO souligne le rôle historique des pharmaciens dans l’accompagnement des réformes initiées par l’État algérien. Leur contribution à la promotion de la production pharmaceutique nationale, à l’application du tarif de référence et à la mise en œuvre du système Chifa en témoigne. Toutefois, le syndicat estime que ces efforts nécessitent désormais des « gestes forts » des autorités publiques pour garantir la pérennité de la profession.
Le communiqué du SNAPO met en évidence un sentiment de malaise généralisé au sein de la corporation. « À l’échelle nationale, l’ensemble des pharmaciens d’officine est en ébullition, vivant dans un climat de grande inquiétude », déclare le syndicat. Cette agitation est alimentée par certaines déclarations et rumeurs qui évoquent des décisions perçues comme une menace sérieuse pour l’avenir des officines. « Nous recevons quotidiennement des interpellations de collègues provenant de toutes les régions d’Algérie », rapporte le SNAPO.
Le SNAPO rappelle les nombreux points encore en suspens, notamment l’évolution des services proposés par les officines, l’élargissement des compétences des pharmaciens, la clarification des statuts des pharmaciens titulaires et assistants, ainsi que la mise en place de programmes de formation continue. Ces aspects, essentiels pour l’avenir de la profession, devraient être abordés dans les textes d’application de la loi sanitaire 18-11, attendus depuis longtemps.
Un comité chargé de la préparation de ces textes, ainsi que du nouveau code de déontologie, a été instauré en mai 2024. Toutefois, le SNAPO insiste sur l’importance d’une concertation transparente et constructive avec les partenaires sociaux, conformément aux directives des hautes autorités.
Face à ces incertitudes, le syndicat adopte une posture vigilante et réitère son attachement au dialogue. Il affirme néanmoins sa volonté de protéger la profession et de préserver sa mission essentielle au service de la santé publique. Estimant cette mission « sérieusement menacée », le SNAPO appelle à un environnement d’exercice « serein et paisible » pour permettre aux pharmaciens de relever les défis croissants du système de santé algérien.