Naufrage au large du Yémen : « nécessité urgente » de travailler sur les dangers de la migration irrégulière le long de la route de l’Est
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a souligné mardi, la nécessité urgente de travailler sur les dangers de la migration irrégulière le long de la route de l’Est, à la lumière du récent naufrage de migrants au large du Yémen, dans lequel une centaine de personnes ont perdu la vie. L’OIM « est profondément attristée par la perte tragique de vies humaines après le naufrage d’un navire transportant plus de 150 migrants au large de Shuqrah, dans le gouvernorat d’Abyan au Yémen », a indiqué l’Organisation onusienne dans un communiqué, ajoutant que « cet événement tragique souligne la nécessité urgente de travailler sur les dangers de la migration irrégulière le long de la route de l’Est. Pour l’OIM, « la priorité doit aller à l’aide immédiate, qui permettrait de sauver des vies, à la protection des migrants vulnérables, et à des initiatives ciblées pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière ». A cet égard, elle a lancé un appel à la coopération internationale et régionale renforcée afin d’éviter de nouvelles pertes humaines, et afin de travailler à des voies de migration sûres et régulières, d’améliorer la coordination des efforts de recherche et de sauvetage, de protéger les survivants et d’aider leur retour sûr et digne ainsi que leur réintégration durable dans leur pays d’origine. Plus de 90 personnes ont péri dans le naufrage d’un bateau de migrants au large du Yémen, selon un nouveau bilan fourni mardi par deux responsables yéménites et une source de l’OIM. L’embarcation, qui transportait principalement des ressortissants éthiopiens, a fait naufrage dimanche alors qu’elle faisait route vers le gouvernorat d’Abyan, dans le sud du Yémen, une destination fréquente pour les bateaux de passeurs convoyant des migrants africains vers les pays du Golfe. Depuis le début de l’année 2025, l’OIM a recensé plus de 350 décès et disparitions de migrants le long de la route de l’Est, bien que le chiffre réel soit probablement beaucoup plus élevé.
