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Maroc : le mouvement de jeunesse réaffirme ses revendications et réclame la libération de tous les détenus

Le mouvement de la jeunesse marocaine a poursuivi dimanche, pour la deuxième journée consécutive, ses manifestations entamées il y a deux mois, réitérant ses revendications de lutte contre la corruption et d’instauration de la justice sociale dans les secteurs de la santé et de l’éducation, tout en insistant sur la libération de l’ensemble des détenus et la fin des procès « politiques » intentés contre les militants. De nouvelles manifestations ont eu lieu à Casablanca, la plus grande ville du royaume, et à Rabat, où les protestataires ont scandé des slogans appelant à la libération de tous les prisonniers et au départ du gouvernement d’Aziz Akhannouch, accusé d’ « échec dans la gestion des affaires publiques et dans la lutte contre la corruption au sein de l’administration et du gouvernement du Makhzen ». Le mouvement a dénoncé l’arrestation de 1.000 jeunes et 330 mineurs, affirmant que « ces détenus et leurs familles placent de grands espoirs dans le mouvement de protestation pour recouvrer leur liberté ». Le mouvement, qui affirme vouloir poursuivre les manifestations jusqu’à satisfaction de ses revendications, estime qu’ « il n’est pas opportun de faire confiance aux promesses du gouvernement du Makhzen d’améliorer les conditions de vie, les services publics et de développer les zones marginalisées sans une réelle pression populaire ». Il a souligné que « l’absence de reddition de comptes dans les affaires de corruption et le maintien des procès politiques contre les militants du mouvement sont autant d’indicateurs qui poussent le mouvement à s’en tenir à l’option de la rue ». Les jeunes manifestants ont réclamé la mise en place de mécanismes concrets de lutte contre la corruption, les conflits d’intérêts et pour la reddition des comptes, ainsi que la libération de tous les détenus et la fin des souffrances de leurs familles. Dans ce climat de colère sociale, « la jeunesse du parti démocratique travailliste » a critiqué la « gestion superficielle » adoptée par le Makhzen face à la montée des revendications sociales, estimant que « la véritable solution réside dans l’éradication de la corruption et du despotisme, et dans la libération de tous les prisonniers politiques ». Dans un communiqué, le parti a souligné que « la dégradation des deux secteurs (santé et scocial) ne découle pas uniquement d’un manque de financement, mais résulte de décennies de politiques néolibérales fondées sur la privatisation, la corruption structurelle et la dépendance aux institutions financières internationales ». Les protestations du mouvement de jeunesse ont débuté le 27 septembre dernier, atteignant leur paroxysme début octobre, notamment après le recours à la répression policière, qui a fait trois morts et des dizaines de blessés par balles.

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