Maladie inconnue en RDCongo: le risque d’épidémie est modéré au niveau local
L’apparition d’une maladie inconnue qui a emporté la vie de plus de 60 personnes dans la zone de Basankusu, en République démocratique du Congo (RDC), présente un risque modéré au niveau local et un risque faible aux niveaux régional et mondial, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui relève le recul de la maladie. « Les enquêtes étant en cours et l’agent causal du cluster de la maladie n’ayant pas encore été déterminé, il subsiste un niveau de risque », a constaté l’OMS, précisant que « le niveau de risque global pour la santé publique des communautés touchées est jugé modéré », tandis qu’au niveau national, « le risque est considéré comme faible en raison de la nature localisée de l’événement et de la diminution manifeste de l’incidence ». « De même, aux niveaux régional et mondial, le risque est faible à l’heure actuelle », a-t-elle indiqué. L’organisation a rappelé que les autorités congolaises avaient signalé 24 décès inexpliqués dans un seul village de l’aire de santé d’Ekoto, dans la zone de santé de Basankusu, dans la province de l’Equateur. Au 25 février, 53 décès avaient été rapportés, ainsi que 1.318 cas présentant différents symptômes de la maladie, dont la fièvre, les maux de tête, les courbatures, le rhume et la toux. Les experts notent également que la flambée dans la zone de santé de Basankusu a suivi une série de décès survenus dans la zone de santé de Bolomba du 10 au 27 janvier, où 12 cas avaient été constatés, dont 8 mortels. Selon l’OMS, ces décès pourraient avoir été causés par un paludisme grave. Elle a recommandé une surveillance épidémiologique renforcée « axée spécifiquement sur les décès », ainsi que la poursuite des tests « afin d’évaluer les hypothèses actuelles de méningite et/ou de toxine/empoisonnement ».