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M. Bendjama alerte sur la situation désastreuse des enfants à Ghaza et exige une réponse « plus vigoureuse » à la crise

Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, a alerté, mercredi à New York, sur la situation désastreuse des enfants à Ghaza, exigeant une réponse « plus vigoureuse » à la crise sans précédent qui secoue l’enclave palestinienne. « Le rapport dont nous sommes saisis » a explicitement désigné l’entité sioniste comme « responsable des plus hauts niveaux de violations graves en 2024. Malgré la situation désastreuse à Ghaza, la réponse de la représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés a été étonnamment insuffisante », a-t-il déploré devant les membres du Conseil de sécurité lors du débat public annuel sur les violations des droits des enfants en temps des conflits armés. M. Bendjama a estimé que la représentante « a fait remarquablement peu de déclarations publiques sur la situation à Ghaza », se demandant « comment peut-on ignorer les 7.188 violations graves vérifiées et attribuées » aux forces sionistes ? Il a précisé que ces chiffres incluent « plus de 2000 cas vérifiés de meurtres et de mutilations, plus de 500 attaques contre des écoles et 148 attaques contre des hôpitaux », ainsi que « plus de 5.000 cas confirmés de refus d’aide humanitaire en Cisjordanie et 2263 à Ghaza ». « Il ne s’agit là que de violations vérifiées par le bureau de la représentante spéciale. Il est évident que la réalité est bien plus sombre », a-t-il fait remarquer. Relevant que les déclarations de la représentante spéciale « sont loin d’être à la hauteur de la condamnation ferme et soutenue que justifie l’ampleur considérable de la crise », il a relevé que « cet engagement public limité (de la représentante) contraste fortement avec la détérioration rapide de la situation sur le terrain, où le droit à la vie des enfants à Ghaza est bafoué à chaque instant ». M. Bendjama a rappelé que la communauté humanitaire, en particulier l’UNRWA, n’a cessé de dénoncer la situation désastreuse à Ghaza, notant que « plus de 50.000 enfants ont été déclarés morts ou blessés ces 18 derniers mois, dont 1.309 tués et 3.738 blessés depuis la violation du cessez-le-feu en mars 2025 ». Il a ajouté que « 5.000 enfants âgés de 6 mois à 5 ans ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition aiguë en mai. Une augmentation de près de 50% par rapport à avril et de 150% par rapport à février, avec une augmentation de 146% des cas de malnutrition aiguë sévère depuis février » et que « la moitié des 1,9 million de personnes déplacées à l’intérieur de Ghaza sont des enfants ». Le représentant algérien a indiqué, en outre, que « les enfants à Ghaza n’ont plus accès à l’eau et à l’assainissement en raison des dommages ou de la destruction des systèmes essentiels », pointant du doigt l’absence de visite de la représentante spéciale de l’ONU à Ghaza depuis le début du conflit.

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