L’ONU s’inquiète du risque d’attaques sur des bases « ethniques » dans l’est de la RDC
Une responsable de la mission de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a mis en garde mardi contre les risques d’attaques sur des bases « ethniques » dans l’est du pays, ravagé par des combats. « Des attaques sur des bases ethniques dans une région avec une histoire très sensible doivent être prises très au sérieux », a déclaré Vivian van de Perre lors d’une intervention par vidéo devant le Conseil de sécurité de l’ONU. « Ces quatre derniers jours, le bureau des droits de l’Homme (de l’ONU) a documenté au moins un cas de lynchage basé sur l’appartenance ethnique dans un site de déplacés à Goma », a-t-elle noté. Elle a d’autre part insisté sur la détérioration de la situation sécuritaire pour les civils alors que d’intenses combats ont laissé les rues jonchées de cadavres à Goma, principale ville de l’est déjà largement aux mains du groupe armé antigouvernemental M23. « En accord avec ses obligations liées au droit humanitaire international, lors des derniers jours la Monusco a accueilli de nombreuses personnes cherchant refuge », a-t-elle indiqué. « Mais les bases de la Monusco ne sont pas capables d’accueillir le grand nombre de gens cherchant à se mettre à l’abri », civils mais aussi combattants ayant remis leurs armes, et « les bases de la Monusco ne sont pas sures », a-t-elle insisté, portant elle-même portant Casque bleu et gilet par balle. Elle a notamment évoqué deux tirs de mortier sur des camps de la mission.