L’économie algérienne se renforce : FMI et Banque mondiale voient un avenir solide pour le pays
Face aux turbulences qui secouent l’économie mondiale, l’Algérie se distingue par une performance économique remarquable. Les dernières analyses des organismes financiers internationaux de référence, tels que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, convergent vers un constat optimiste : l’économie algérienne affiche une solidité notable, conjuguant croissance soutenue et stabilisation des prix. Ces indicateurs favorables illustrent la robustesse du modèle économique national dans un environnement international complexe.
En effet, dans son dernier bulletin économique sur la région MENA, publié jeudi dernier, la Banque mondiale prévoit une croissance du PIB réel de l’Algérie de 3,1 % pour 2024 et de 3,8 % pour 2025, tout en anticipant que l’inflation restera inférieure à 5 % durant cette même période. Par ailleurs, selon les nouvelles prévisions du FMI, l’économie algérienne devrait connaître une croissance de 3,8 % d’ici la fin de l’année en cours. En ce qui concerne l’inflation, elle devrait continuer sa tendance à la baisse, atteignant 5,3 % cette année et 5,2 % en 2025, après avoir frôlé les 10 % l’année précédente. Ces projections montrent que, malgré les incertitudes géopolitiques mondiales, l’économie algérienne suit une trajectoire positive, comme le confirment les rapports réguliers des institutions financières internationales depuis deux ans. Cette tendance reste valable même si certaines prévisions ont été ajustées à la baisse, notamment en raison des incertitudes persistantes concernant les marchés pétroliers.
Dans son rapport de fin mars 2024, le FMI avait prévu une hausse du PIB de l’Algérie, qui passerait de 33 225 milliards de dinars en 2023 (soit environ 243 milliards de dollars au taux de change de 1 USD = 137 DA) à 36 764 milliards de dinars en 2024. L’institution table également sur une croissance continue du PIB, avec un objectif de 293 milliards de dollars en 2025 et de plus de 318 milliards de dollars en 2026, soit environ 43 634 milliards de dinars. À l’issue de ses consultations avec l’Algérie dans le cadre de l’article IV de ses statuts, le FMI a souligné que l’économie algérienne avait enregistré une croissance robuste de 4,2 % en 2023, portée par un rebond de la production d’hydrocarbures ainsi que par de solides performances dans les secteurs de l’industrie, de la construction et des services. L’institution a également insisté sur la nécessité de poursuivre des réformes structurelles profondes et audacieuses, visant à diversifier l’économie, améliorer le climat des affaires, attirer les investissements et explorer de nouveaux marchés d’exportation, afin de stimuler davantage la croissance et la création d’emplois.
De son côté, la Banque mondiale a procédé en juillet dernier à un reclassement de l’Algérie, la faisant passer de la catégorie des « pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure » à celle des « pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure », dans le cadre de la mise à jour annuelle de son classement des économies mondiales. Ce reclassement tient compte de plusieurs critères, notamment l’évolution du revenu national brut (RNB) par habitant, la croissance économique, l’inflation, le taux de change et la croissance démographique. Il inclut également la révision des comptes nationaux, avec le rebasage du PIB, afin de mieux aligner les données économiques du pays sur les normes statistiques internationales. En résumé, les évolutions positives observées dans l’économie algérienne ces dernières années continuent d’être saluées par le FMI et la Banque mondiale, qui mettent en avant les réformes ambitieuses entreprises par les autorités pour améliorer le climat des affaires et accélérer la diversification de l’économie.