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Le Gouvernement déploie un plan national de prévention contre les risques majeurs

Le délégué national aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Abdelhamid Afra, a annoncé l’élaboration de plans généraux de prévention pour 18 risques identifiés dans le cadre de la loi adoptée en février 2024.

Cette réglementation, qui vise à établir des règles de prévention, d’intervention et de réduction des risques liés aux catastrophes dans une perspective de développement durable, met particulièrement l’accent sur les inondations et les séismes. Ces plans, conçus comme des études globales et multidimensionnelles, ambitionnent d’assurer une capacité d’alerte précoce face à ces dangers.

Lors d’une déclaration au quotidien « El Masaa » en marge d’un atelier technique et scientifique sur le Code arabe des séismes, organisé par le Centre arabe de prévention des risques sismiques et autres catastrophes, affilié à la Ligue arabe, Afra a précisé que ces plans couvriront tous les risques énumérés par la loi. Ils intègreront des volets variés tels que la prévention, la préparation, l’équipement, l’anticipation, l’alerte précoce, l’intervention et la récupération. Parmi ces risques, les séismes et les inondations figurent en tête des priorités.

Concernant le plan général de prévention des séismes, Afra a indiqué qu’il repose sur une cartographie des zones à risque sismique en Algérie, basée sur l’activité sismique et les coefficients de vulnérabilité. Selon les données présentées par le responsable du réseau sismologique au Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, sept zones sismiques principales ont été identifiées dans le pays. Ce travail vise à mieux comprendre l’interaction entre la vulnérabilité des infrastructures et l’intensité des phénomènes sismiques pour réduire leur impact.

Pour ce qui est des inondations, le plan de prévention se concentre sur l’identification des sites géographiquement vulnérables, estimés à 865 au niveau national. Ces zones sont déterminées en fonction de critères géographiques, tels que la superficie du bassin versant, le type de couverture végétale, la nature du sol et la pente du terrain. Afra a expliqué que, lorsque les prévisions météorologiques signalent des précipitations de 40 ou 50 mm, il est essentiel d’évaluer comment ces pluies interagissent avec le sol. La capacité d’absorption de l’eau varie selon la composition géologique du sol, ce qui influe directement sur la probabilité d’inondation.

Ces travaux ambitieux, soutenus par une démarche scientifique et technique, traduisent une volonté affirmée des autorités de renforcer les dispositifs de gestion des risques naturels. Ils visent non seulement à mieux protéger les populations et les infrastructures, mais également à anticiper et à atténuer les conséquences des catastrophes dans un contexte de changement climatique et de développement durable.

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