L’Algérie sur la bonne voie : L’économie se redresse et l’inflation recule
Dans un contexte mondial marqué par des turbulences inflationnistes, l’Algérie se distingue par des indicateurs économiques encourageants. Les dernières données montrent une tendance positive dans la maîtrise des prix à la consommation, avec un taux d’inflation qui tend à diminuer. Cette dynamique, qui rapproche le pays de l’objectif fixé par les autorités d’un taux d’inflation contenu entre 4 et 5 %, a été confirmée par le Fonds Monétaire International (FMI) dans son rapport récent sur les perspectives de l’économie mondiale, présenté lors des assemblées annuelles conjointes avec la Banque mondiale à Washington.
Le FMI estime que le taux d’inflation en Algérie devrait passer à 5,3 % cette année, puis à 5,2 % l’année prochaine, après avoir atteint un pic de 9,3 % en 2023. Parallèlement, une croissance de 3,8 % est prévue pour l’économie algérienne en 2024, ce qui reflète un ajustement des prévisions concernant la décélération de l’inflation par rapport aux estimations de mars dernier. À cette époque, le FMI avait déjà anticipé une baisse continue des pressions inflationnistes, avec des taux projetés de 7,6 % en 2024, 6,4 % en 2025, 6,1 % en 2026, 5,5 % en 2027, puis 5,2 % et 5 % en 2028 et 2029, principalement grâce à une « baisse des prix des produits alimentaires frais ».
Les données du Projet de loi de finances pour 2025 révèlent que l’inflation globale a été « maîtrisable » au cours des six premiers mois de 2024, avec un taux moyen de 4,06 %, contre 9,74 % à la même période en 2023. Ce recul s’explique « principalement par les prix des biens alimentaires, qui n’ont augmenté que de 3,0 %, contre 14,14 % auparavant, réduisant leur contribution à l’inflation globale à 35,3 % ». En revanche, les prix des biens manufacturés ont « augmenté de 5,85 %, par rapport à 6,8 % lors des six premiers mois de 2023 », selon le document de présentation du Projet de loi de finances.
En parallèle, le marché officiel des changes a enregistré, durant cette période, une « appréciation du dinar de 1,2 % par rapport au dollar américain et de 1,1 % par rapport à l’euro, par rapport aux six premiers mois de l’année précédente ». En 2023, la monnaie nationale avait déjà connu des appréciations respectives de 4,5 % et 1,9 % face aux devises américaine et européenne. Cette réévaluation progressive du taux de change du dinar est l’un des principaux leviers que les autorités utilisent pour atténuer l’inflation importée, qui a pesé sur l’inflation globale en Algérie au cours des deux dernières années.
Dans le cadre d’une embellie économique et financière, l’Algérie adopte une politique ambitieuse de renforcement du pouvoir d’achat du dinar. Cette stratégie repose sur plusieurs axes, notamment la revalorisation des salaires et des pensions de retraite, ainsi que l’instauration de dispositifs innovants pour stabiliser l’offre et les prix sur le marché intérieur. La lutte contre la spéculation et les pénuries est également intensifiée. Le Président de la République a souligné cette priorité lors du dernier Conseil des ministres, chargeant l’exécutif d’élaborer un cadre législatif pour le plafonnement des prix des produits saisonniers par voie réglementaire. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une surveillance accrue des prix et de la disponibilité des denrées alimentaires et des produits pharmaceutiques par les organes de contrôle.
