À l’occasion de la commémoration du 59e anniversaire de la nationalisation des mines et du 57e anniversaire de la création de la Sonarem, l’Algérie a réaffirmé son engagement à faire du secteur minier un pilier stratégique de son économie. Le ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a annoncé ce mardi à Alger le lancement d’un vaste programme de développement minier à l’échelle nationale.
« L’objectif est double : renforcer les capacités existantes et élargir le bassin minier national grâce à une politique volontariste de recherche et de valorisation des ressources », a déclaré le ministre lors de la cérémonie officielle. Il a également souligné l’importance de ce projet dans la stratégie nationale de diversification économique.
Revenant sur les origines de la nationalisation, M. Arkab a rappelé qu’après l’indépendance, une grande partie du secteur minier demeurait contrôlée par des entreprises étrangères, notamment françaises. « Ces sociétés exploitaient de manière sélective les ressources minières du pays, freinant ainsi notre autonomie économique », a-t-il déclaré, ajoutant que la nationalisation en 1966 avait été un tournant historique vers une pleine souveraineté sur les ressources naturelles.
Parmi les mesures phares du nouveau programme figure la révision imminente de la loi encadrant les activités minières. Le texte, actuellement en cours de finalisation, vise à moderniser le cadre légal pour le rendre plus attractif aux investissements tout en garantissant la préservation des intérêts nationaux.
« Cette loi, fruit de larges concertations avec les acteurs économiques et les experts du secteur, sera mise en œuvre dans les prochaines semaines », a précisé le ministre.
Le programme gouvernemental met également l’accent sur la relance de grands projets structurants. Sont notamment concernés : la mine de fer de Gara Djebilet, la mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour (Béjaïa), ainsi que les gisements de phosphate de Bled El Hadba (Tébessa) et d’Oued El Kebret (Souk Ahras).
Ces projets s’accompagnent du développement d’industries de transformation, notamment dans les domaines du marbre, du carbonate de calcium, de la bentonite et de l’or, particulièrement dans le Grand Sud. L’objectif affiché : accroître la valeur ajoutée du secteur et renforcer sa contribution au PIB national.
Pour Mohamed Arkab, le développement du secteur minier ne se limite pas à une exploitation accrue des ressources. Il s’agit également d’« établir une cartographie précise des richesses du sous-sol, de renforcer les capacités de recherche et d’attirer des investissements structurants à forte valeur ajoutée ».
Cette nouvelle dynamique s’inscrit dans une vision à long terme, visant à faire du secteur minier un levier majeur de croissance, de création d’emplois et de souveraineté économique.