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L’Algérie négocie un partenariat économique plus équilibré avec l’UE

L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, signé en 2005, n’a pas permis de rééquilibrer les relations commerciales entre les deux parties. Ce partenariat, censé stimuler les exportations algériennes et encourager les investissements européens, s’est révélé insuffisant pour répondre aux attentes du pays.

En effet, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, Samir Derradji, Directeur général par intérim du commerce extérieur au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a déclaré que « l’accord de 2005 n’a pas permis à l’Algérie de tirer profit de ses échanges avec l’UE, notamment en ce qui concerne les exportations hors hydrocarbures » tout en expliquant que sur les dix premières années, les exportations algériennes hors hydrocarbures n’ont même pas atteint 14 milliards de dollars, tandis que les importations algériennes en provenance d’Europe ont atteint environ 220 milliards de dollars. Ce déséquilibre a poussé les autorités algériennes à envisager une révision complète de l’accord.

Ainsi, plusieurs groupes de travail ont été mobilisés pour cette révision, a précisé Samir Derradji. « Il y a des groupes qui travaillent sur ce dossier et chaque groupe se charge d’une question donnée », a-t-il expliqué. La révision implique non seulement le ministère du Commerce, mais aussi d’autres départements ministériels. M. Derradji a ajouté que le dialogue avec l’Union européenne est « maintenu, sans rupture ».

La réévaluation de 2022, initiée à la demande du président de la République, a permis de poser les bases d’une renégociation « clause par clause » de l’accord. En dépit des échecs passés, M. Derradji a assuré que l’UE est prête à revoir les termes de l’accord. « L’UE n’est pas prête à perdre l’Algérie en tant que client potentiel », a-t-il affirmé.

Les autorités algériennes abordent cette révision avec une nouvelle stratégie. « Nous allons jouer dans ces négociations sur les atouts de l’Algérie », a déclaré M. Derradji. Avec ses dotations naturelles, ses avantages comparatifs et sa jeunesse, l’Algérie se trouve « en position de force » pour renégocier un partenariat plus favorable.

L’objectif est clair : corriger les erreurs du passé et préparer l’Algérie à devenir un acteur économique majeur. « Nous sommes en phase de préparation », a souligné M. Derradji, tout en évoquant « l’affaire d’El Mordjane », qui a permis de souligner l’importance des enjeux à venir.

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