L’Algérie n’a aucune dette envers les hôpitaux français, confirme Fayçal Ben Taleb
Après le président de la République, l’APS, c’est au tour du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Ben Taleb, d’affirmer que l’Algérie ne détient aucune dette envers les établissements hospitaliers français.
En effet, dans une interview accordée à la chaîne « Ennahar », le ministre a précisé que les patients algériens bénéficient de soins à l’étranger dans le cadre de contrats avec des institutions hospitalières. L’Algérie a ainsi établi selon lui des partenariats avec des hôpitaux en Italie, en Belgique, en Turquie et en Jordanie, permettant à certains malades d’y recevoir des traitements spécialisés.
Dans ce sillage, le ministre a également souligné une baisse du nombre de patients envoyés à l’étranger, passant de six à cinq cas pris en charge actuellement, comparé aux années précédentes. Cette diminution traduit une meilleure prise en charge au niveau national, notamment grâce à des conventions avec des cliniques locales.
Fayçal Ben Taleb a également mis en avant l’étendue de la couverture sociale algérienne, précisant que l’Algérie prend en charge plus de neuf types de risques, conformément aux accords internationaux, tout en ajoutant que le système de sécurité sociale couvre notamment 700.000 affiliés au sein de la Caisse nationale des congés payés et du chômage intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (CACOBATPH).
Pour illustrer ses propos, le ministre a souligné qu’en 2024, les dépenses en matière d’assurance santé ont dépassé 533 milliards de dinars, reflétant l’engagement de l’État en faveur du secteur.
Pour rappel, lors de son entretien avec le média « l’Opinion », le président de la République avait affirmé que l’Algérie ne transférerait plus ses patients vers les hôpitaux français et que ses derniers allaient etre dirigés vers d’autres pays, notamment la Belgique, l’Italie et la Turquie. Dans ce sillage, le président a souligné que l’Algérie a toujours été un « bon payeur » tout en déplorant le manque de concertation sur cette question. Selon lui, l’Algérie attend depuis trois ans l’organisation d’une réunion avec la partie française pour discuter de ce dossier et résoudre les différents points de litige. Il a aussi souligné que son pays règle toujours ses dettes, à condition que les factures présentées soient justifiées.
En outre, le ministre français de la Santé et de l’Accès aux soins français, Yannick Neuder, a fait savoir récemment que le recouvrement est «assez satisfaisant». «Sur les 150 millions d’euros entre 2007 et 2023 qui concernent les financements algériens, le recouvrement est assez satisfaisant puisque jusqu’à l’heure où je vous parle, il reste 2,58 millions d’euros à recouvrer.