L’Algérie et le Japon collaborent pour protéger les infrastructures face aux risques sismiques
Dans un contexte où la prévention des risques sismiques s’impose comme une priorité nationale, l’Algérie renforce sa coopération internationale en matière d’expertise technique. La rencontre organisée ce lundi par la Délégation Nationale aux Risques Majeurs (DNRM) avec des experts japonais marque une étape importante dans l’évaluation et le renforcement de la résilience du parc immobilier algérien face aux séismes. Ce partenariat stratégique avec l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) témoigne de la volonté des autorités algériennes d’adopter les meilleures pratiques internationales en matière de prévention des risques sismiques.
En effet, un communiqué du ministère de l’Intérieur a annoncé qu’un projet de coopération d’une durée de deux ans a été lancé pour renforcer les capacités nationales face aux risques sismiques. L’objectif principal de cette initiative est de réaliser une évaluation approfondie des infrastructures existantes afin de déterminer leur résistance aux séismes et de mettre en place des solutions de réhabilitation adaptées. L’Algérie, tout comme d’autres pays situés dans des zones à risque sismique, est confrontée à des défis majeurs concernant la sécurité des bâtiments, d’où l’importance capitale de ce projet.
Selon le communiqué, la Délégation Nationale aux Risques Majeurs (DNRM) pilote ce programme ambitieux en collaboration étroite avec plusieurs institutions clés. Parmi elles, le Centre de Recherche en Astronomie, Astrophysique et Géophysique (CRAAG), chargé de l’analyse des données sismiques et de l’évaluation des aléas, ainsi que le Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS), qui apporte son expertise technique pour la conception parasismique et l’évaluation des structures. L’Organisme National de Contrôle de la Construction (CTC) intervient dans le diagnostic des bâtiments et le suivi des interventions techniques, tandis que le Centre National d’Études et de Recherches Intégrées du Bâtiment (CNERIB) contribue à l’analyse des matériaux et des techniques de réhabilitation.
Cette réunion de coordination intervient dans le cadre de la deuxième visite des experts japonais en Algérie. Après leur première mission en juillet, ces spécialistes mènent actuellement une mission de dix jours pour réaliser des études sur le terrain, en collaboration avec les experts algériens. Les experts japonais, reconnus pour leur expertise en matière de réduction des risques sismiques, partageront leurs connaissances et bonnes pratiques avec les équipes algériennes lors de sessions d’échanges techniques.
Lors de la réunion, les différentes parties prenantes ont discuté des priorités à établir pour cette mission, en particulier des méthodologies d’évaluation, des outils nécessaires pour les études sur le terrain, ainsi que des étapes à venir du projet. L’objectif est de garantir une approche cohérente et efficace, alliant expertise locale et internationale.
Les experts japonais procéderont également à des visites des institutions algériennes impliquées dans le projet, afin d’évaluer les méthodes existantes et de renforcer les compétences locales. Chaque institution participant au projet mettra à profit son expertise spécifique pour contribuer à l’objectif global de renforcement de la résilience sismique en Algérie.
Ce projet de coopération avec l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) s’inscrit dans une démarche de long terme visant à améliorer la résilience des infrastructures face aux catastrophes naturelles. En renforçant les compétences des institutions locales et en développant des stratégies concrètes pour la réhabilitation parasismique, ce programme permettra de mieux protéger les populations et les biens contre les risques liés aux tremblements de terre.
Il est également important de noter que cette initiative s’inscrit dans une dynamique de coopération internationale, où l’Algérie bénéficie de l’expertise japonaise dans la gestion des risques majeurs tout en consolidant les compétences des acteurs nationaux. Ce projet représente un pas supplémentaire vers une gestion plus durable et proactive des risques naturels, avec pour objectif de garantir la sécurité des citoyens et la pérennité des infrastructures du pays.