International

Ghaza : trois décès liés au syndrome de Guillain-Barré

Les agences de l’ONU ont confirmé la mort de trois Palestiniens atteints du syndrome de Guillain-Barré (SGB), une maladie neurologique rare pouvant entraîner une paralysie. Deux des victimes sont des enfants de moins de 15 ans, morts « faute d’accès aux traitements vitaux » en raison du blocus imposé par l’occupation sioniste sur l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s’alarme « d’une augmentation inquiétante » des cas, note que 30 % des patients atteints du SGB doivent être admis en unité de soins intensifs. Selon l’OMS, il n’y a actuellement aucun stock disponible d’immunoglobulines intraveineuses (IVIG), le principal médicament utilisé pour le traitement du SGB. Dans son dernier rapport, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a rappelé que les autorités palestiniennes de la santé avaient averti que l’absence de traitement nécessaire risquait d’aggraver la situation. Selon un décompte effectué le 31 juillet 2025 par les autorités sanitaires palestiniennes, 64 cas, dont 27 chez des enfants de moins de 15 ans, ont été recensés, contre cinq cas par an avant l’escalade des agressions sionistes en octobre 2023. Le groupe sectoriel des humanitaires chargé de la santé note que les établissements de réadaptation spécialisés, notamment les hôpitaux Hamad, Al Amal et Al Wafaa, sont submergés par les cas de traumatismes (polytraumatismes complexes) et de syndrome de Guillain-Barré. Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) est une maladie neurologique et auto-immune qui affecte le système nerveux et provoque une paralysie progressive des muscles. Le SGB n’est pas une maladie contagieuse et est souvent déclenché par une infection antérieure, qu’elle soit virale ou bactérienne, qui perturbe le système immunitaire, selon l’OMS. Dans la plupart des cas, les malades peuvent se rétablir sans séquelle en quelques semaines. Mais, « même dans les meilleurs contextes sanitaires, 3 % à 5 % des patients décèdent de complications de la maladie, telles qu’une paralysie des muscles de la respiration, une septicémie, une embolie pulmonaire ou un arrêt cardiaque », résume l’agence sanitaire mondiale de l’ONU. Outre l’apparition du SGB, l’enclave doit faire face à la menace d’une maladie bactérienne. Selon l’OCHA, 420 cas suspects de méningite ont été signalés au cours du mois de juillet.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
error: