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Frontières sous contrôle : Voici les produits interdits d’entrée en Algérie

Dans un contexte géopolitique et économique de plus en plus complexe, l’Algérie affirme sa souveraineté et sa détermination à protéger son intégrité nationale. La douane algérienne vient de franchir un pas significatif en durcissant ses mesures de contrôle et en précisant la liste des équipements désormais interdits d’entrée sur le territoire national.

En effet, le directeur central et chef du projet de numérisation à la Direction générale des douanes, Redouane Boutaleb, a lancé ce lundi un avertissement aux voyageurs se rendant en Algérie concernant le non-respect des restrictions liées à certains appareils qualifiés de « sensibles », dont l’entrée sur le territoire national est strictement conditionnée à des autorisations préalables.

S’exprimant lors de l’émission « L’Invité du Matin » sur la radio nationale, Redouane Boutaleb a précisé que l’introduction de ce type d’équipements n’est autorisée qu’après obtention d’une autorisation préalable. À défaut, les contrevenants s’exposent non seulement à des sanctions juridiques, mais également à la confiscation systématique des marchandises concernées.
« Les voyageurs doivent éviter d’apporter certains appareils sensibles nécessitant des autorisations préalables à leur retour au pays », a-t-il averti avec fermeté.

Il a également dressé une liste des appareils concernés par ces restrictions, citant notamment les drones, les dispositifs GPS, les jumelles, les armes, ainsi que les marchandises à caractère commercial soumises à des régimes douaniers spécifiques.

À cet égard, Boutaleb a rappelé qu’un arrêté ministériel conjoint, publié en novembre 2024, établit clairement les conditions et modalités d’acquisition, de détention, d’exploitation et d’utilisation des équipements sensibles. Cet arrêté prévoit également les dispositions liées à leur cession et maintient en vigueur l’article 17 de l’arrêté ministériel du 13 octobre 2011, tout en y ajoutant des précisions relatives aux demandes d’exploitation des équipements classés comme sensibles dans des listes spécifiques.

En s’appuyant sur les données fournies dans un récent bilan, Redouane Boutaleb a également rappelé que la Direction générale des douanes avait effectué, durant le premier semestre 2024, un total de 536 opérations destinées à lutter contre la contrebande. Ces opérations ont permis la saisie de grandes quantités de matériel sensible.

Ainsi, sur une période de six mois, les services des douanes algériennes ont procédé à la confiscation de marchandises d’une valeur globale de 6,207 milliards de dinars. Les produits saisis comprennent notamment : des armes et des munitions, du matériel de prospection minière, des produits chimiques et des métaux précieux, des bijoux, ainsi que des appareils électroniques et électroménagers.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre des efforts continus visant à renforcer la surveillance des frontières, tout en empêchant l’entrée de tout équipement pouvant être utilisé à des fins illicites.

Par ailleurs, Redouane Boutaleb a souligné que le projet de numérisation actuellement en cours au sein de la Direction générale des douanes contribuera à améliorer la capacité de suivi et de classification des marchandises interdites. Ce processus, selon lui, garantira une meilleure protection de l’économie nationale et de la sécurité publique en renforçant les mécanismes de contrôle.

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