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Endettement et instabilité économique en France : l’Algérie montre l’exemple

Alors que la France traverse des turbulences économiques et politiques, marquées par une dette publique dépassant les 3000 milliards d’euros et un endettement qui inquiète jusqu’aux agences de notation, l’Algérie, elle, semble dessiner un chemin plus stable et prometteur pour sa région. Les récents avertissements du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, sur un « étouffement progressif » de l’économie française, mettent en lumière les risques liés à une gestion budgétaire déficiente et à l’instabilité politique.

En effet, en comparaison, l’Algérie a su maintenir, malgré des défis internes, un certain équilibre macroéconomique, notamment grâce à sa politique prudente de gestion et à ses efforts de diversification économique. Alors que Paris se débat avec des marges de manœuvre budgétaires de plus en plus contraintes et des coûts d’emprunt croissants, l’Algérie, forte de ses réserves en hydrocarbures et de sa stratégie d’investissement public et de diversification, conserve une capacité de financement plus soutenable, et ce, avec l’aveu des organismes internationaux.

D’ailleurs, le gouverneur français a rappelé que le poids de la dette française, qui dépasse désormais plus de 3 000 milliards d’euros, soit 110 % du PIB, constitue une contrainte majeure sur les marges de manœuvre budgétaires. Selon lui, la hausse des taux d’intérêt rend la situation « de plus en plus coûteuse », alors que les marges fiscales se réduisent.

Ces propos rejoignent les alertes récentes du ministre de l’Économie, Roland Lescure, qui a appelé à un « compromis budgétaire collectif » après la décision de l’agence de notation Moody’s. Tous deux convergent sur un même constat : la nécessité urgente de restaurer la crédibilité financière du pays avant que l’endettement n’oblige l’État à des arbitrages plus douloureux.

Le contraste est frappant : là où la France dépend encore largement de l’endettement pour soutenir ses dépenses courantes, l’Algérie cherche à consolider ses ressources propres et à attirer des investissements stratégiques. Ce modèle, basé sur la prudence budgétaire et la valorisation des atouts nationaux, pourrait servir d’exemple à d’autres pays méditerranéens confrontés à l’instabilité économique en Europe et à la volatilité des marchés financiers mondiaux.

Sur le plan géopolitique, cette stabilité économique confère également à l’Algérie un rôle plus affirmé dans la région. Alors que Paris doit composer avec des contraintes internes de plus en plus pressantes, Alger dispose d’une marge de manœuvre politique et économique qui lui permet de renforcer ses partenariats régionaux et internationaux, de sécuriser ses approvisionnements stratégiques et de soutenir son ambition de leadership en Afrique du Nord.

En somme, les alertes françaises rappellent que la prospérité économique ne repose pas uniquement sur la taille d’un PIB ou sur la puissance d’un État, mais sur la qualité de sa gestion budgétaire et sa capacité à anticiper les crises. Dans ce contexte, l’Algérie apparaît comme un exemple de résilience méditerranéenne, capable de transformer ses ressources naturelles et sa position stratégique en un levier de stabilité et de développement durable.

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