Élections sénatoriales et réformes politiques : Les Partis en pleine ébullition
Le début de l’année 2024 se caractérise par une intensification notable de l’activité politique. Ces deux dernières semaines ont particulièrement mis en lumière la mobilisation des partis politiques, confrontés à plusieurs échéances cruciales. Après avoir finalisé leurs contributions aux projets de codes communal et de wilaya, ces formations se sont désormais attelées à l’examen des premières moutures des projets de lois organiques sur les partis et les associations. Parallèlement, elles mobilisent activement leurs élus en perspective des élections sénatoriales prévues le 9 mars prochain, démontrant une dynamique politique renouvelée.
En effet, ce week-end a été marqué par une intense activité politique, avec la tenue de plusieurs réunions et initiatives au sein des partis. Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a réuni avant-hier son bureau exécutif pour aborder des questions relatives à la politique générale, aux élections de renouvellement partiel du Conseil de la nation, ainsi qu’à la déclaration du Parlement européen sur l’Algérie, perçue comme une ingérence dans les affaires intérieures du pays. Lors de cette rencontre, les membres du bureau ont validé les dossiers qui seront soumis à la session ordinaire du Majliss Echoura prévue pour la fin de la semaine prochaine. Ces dossiers incluent le rapport d’activités pour l’année écoulée, le plan d’action pour l’année en cours, les résolutions sur la politique de formation au sein du parti ainsi que diverses questions organisationnelles.
Par ailleurs, sous la direction de Abdelaali Hassani, le MSP a mis en place deux commissions pour enrichir les avant-projets de lois organiques sur les partis et les associations.
De son côté, le Parti des Travailleurs (PT) a organisé une réunion centrale pour discuter des projets de lois organiques sur les partis et les associations, tandis que des membres de son bureau politique ont supervisé des rencontres locales à Aïn Témouchent et Mostaganem. Le Front de Libération Nationale (FLN) continue quant à lui la restructuration de ses mouhafadhas avec l’élection des bureaux de kasmas et la formation de cellules. Il intensifie également ses préparatifs en vue des élections de renouvellement partiel du Conseil de la nation, tout en installant des groupes de travail dédiés à l’étude des avant-projets de lois organiques sur les partis et les associations.
Le Front de la Bonne Gouvernance (FBG), dirigé par Aïssa Belhadi, a de son coté organisé une conférence à Oran sur les réformes juridiques. Quant au Front El-Moustakbal, il a réuni son bureau national jeudi dernier pour préparer les élections sénatoriales, point unique à l’ordre du jour suite à la convocation du corps électoral par le chef de l’État.
Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a, pour sa part, tenu une journée d’étude sur le développement local durable et intégré dans son siège régional à Béjaïa. Lors de son intervention, Atmane Maazouz a mis l’accent sur la nécéssité de la décentralisation des décisions liées au développement local, soulignant que cette décentralisation représente un élément clé pour l’émergence d’une économie locale et nationale forte et compétitive.
Enfin, le Rassemblement National Démocratique (RND) mobilise ses élus dans les wilayas pour soutenir ses candidats aux élections sénatoriales, avec l’intention de recourir à des primaires internes pour départager les postulants. Le Front des Forces Socialistes (FFS) et le Mouvement El-Bina se préparent également activement à ces échéances électorales.
