Climat: les engagements actuels insuffisants pour contenir le réchauffement
Malgré les engagements climatiques annoncés, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne devraient baisser que de 10% d’ici 2035, bien loin des 60% nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5C , selon le constat du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies.
A quelques jours du sommet de la COP30, l’ONU a évalué les plans nationaux déposés à l’heure, à fin septembre, qui fixent un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et détaillent les moyens d’y parvenir. « Mais plus d’une centaine de pays manquent à l’appel ».
L’ONU n’a donc pu inclure que les données de 64 pays dans sa synthèse et est incapable d’actualiser la trajectoire de réchauffement du monde, estimée l’an dernier à 2,1-2,8 C d’ici à la fin du siècle. Les données compilées, qui reflètent les engagements de pays représentant moins d’un tiers des émissions mondiales, « donnent une image assez limitée », reconnaît Simon Stiell, le secrétaire exécutif de l’ONU Climat.
Pour avoir une image plus complète, l’ONU a fait des calculs incluant les lettres d’intention et l’engagement de certains pays. « Cette image plus large, bien qu’encore incomplète, montre que les émissions mondiales devraient baisser d’environ 10% d’ici 2035 », indique Simon Stiell.
« L’humanité est clairement en train d’infléchir la courbe des émissions à la baisse pour la première fois, même si cela reste encore loin d’être suffisant », a-t-il souligné. Ces conclusions nourriront les vifs débats de la COP30, la grande conférence annuelle de l’ONU pour laquelle des pays européens et petites îles exposées aux ravages climatiques exigent que la question de la baisse des émissions, et donc des énergies fossiles, soit débattue.
