Célébration de la Journée internationale de la montagne : un programme riche inauguré à Tipaza

L’Algérie célèbrera, jeudi, la Journée internationale de la montagne à travers la Direction générale des forêts (DGF), par un riche programme d’activités, avec un lancement officiel prévu dans la wilaya de Tipaza, a indiqué mardi la DGF dans un communiqué.

Les actions prévues par les Conservations des forêts, en coordination avec les différentes institutions impliquées dans le développement des zones de montagne, s’articuleront autour du thème retenu par les Nations Unies : « Les glaciers sont importants pour l’eau, l’alimentation et les moyens de subsistance dans les montagnes et au-delà ».

Ces activités porteront notamment sur le rôle de la forêt dans la protection de l’équilibre naturel, la sécurité alimentaire et leurs impacts sur les zones montagneuses, l’aménagement intégré des bassins versants, ainsi que le développement rural à travers des projets de proximité, en plus de la préservation des parcs nationaux, de la faune et de la flore.

La célébration sera également marquée par des actions de volontariat pour la plantation d’arbres, l’organisation d’expositions et de journées portes ouvertes, ainsi que par des conférences et tables rondes au niveau des établissements éducatifs et des centres de formation professionnelle, en plus d’émissions radiophoniques et télévisées et de contributions de la presse écrite.

Des campagnes de reboisement seront organisées dans l’ensemble des wilayas avec la participation des écoles, des scouts et des associations, afin de sensibiliser le public à l’importance des forêts dans la protection des écosystèmes montagneux, précise la même source.

L’objectif est d’impliquer les populations dans le développement durable des zones montagneuses, rappelle la DGF, soulignant que la « Journée internationale de la montagne » a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies le 30 janvier 2003.

« Cette journée constitue une occasion annuelle pour la communauté internationale de mettre en lumière les enjeux du développement durable dans les zones montagneuses, de promouvoir des modes de gestion responsables et de mobiliser les acteurs locaux et institutionnels », ajoute le communiqué.

La DGF rappelle que les montagnes couvrent 25 % des terres émergées, abritent 26 % de la population mondiale, fournissent jusqu’à 80 % des ressources mondiales en eau douce et concentrent près d’un quart de la biodiversité terrestre.

En Algérie, les espaces montagneux (Atlas tellien, Atlas saharien et ensemble Tassili-Hoggar) représentent environ 9 millions d’hectares, soit 4 % du territoire national et 22 % de la partie nord du pays, précise le document.

Véritables réservoirs écologiques, économiques et sociaux, ces zones demeurent toutefois fragilisées par divers facteurs, notamment la dégradation des sols, les pratiques agricoles inadaptées, la mauvaise gestion des ressources naturelles et l’urbanisation anarchique.

La DGF a, par ailleurs, mis en lumière les efforts de l’Algérie pour la protection et la mise en valeur durable de ses systèmes montagneux, notamment à travers le Plan national de développement agricole (2002), ainsi que la politique de renouveau rural adoptée en 2007, visant à promouvoir le développement économique du pays à travers l’implication de l’ensemble des acteurs au niveau des territoires ruraux.

A cela s’ajoutent plusieurs programmes destinés à lutter contre la dégradation des terres au niveau des bassins versants.

Sur le plan législatif, la DGF cite la promulgation de plusieurs lois et décrets pour la protection de l’espace montagnard, notamment la loi 04-03 relative à la protection des zones montagneuses dans le cadre du développement durable, laquelle a constitué un point de départ pour la prise en charge des problématiques de développement de ces zones.

Compte tenu de l’intérêt croissant pour la protection de la biodiversité, l’Algérie a élargi la superficie de ses zones protégées et créé de nouvelles réserves, notamment en zones montagneuses.

A ce jour, l’Algérie compte neuf parcs nationaux et une réserve naturelle, couvrant une superficie totale estimée à près de 195 000 hectares, se distinguant par une grande diversité biologique végétale et animale, ainsi que par des richesses naturelles et culturelles, conclut la même source.