Abdelmadjid Tebboune au sujet de la France : La diaspora algérienne n’a rien à craindre
Lors de l’entretien accordé hier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux représentants des médias nationaux, plusieurs sujets d’importance ont été évoqués. Parmi ceux-ci, la question des relations avec la France a occupé une place prépondérante. Le président a pris soin de clarifier plusieurs aspects essentiels de cette relation, apportant ainsi des éclaircissements sur des points cruciaux pour la diplomatie algérienne.
En effet, le président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé que, malgré les divergences existantes, le dialogue demeurait ouvert au plus haut niveau. Il a déclaré : « Nous gardons un seul point de repère, et c’est le président Macron. Il y a eu un moment d’incompréhension, mais il reste le président de la République française. Tous les problèmes doivent se régler avec lui ou avec la personne qu’il délègue».
Dans ce contexte, le président a également dénoncé certaines pratiques des médias et des autorités françaises, citant notamment la censure du documentaire « Algérie, section armes spéciales », retiré de la programmation par France Télévisions. Il a réagi en ces termes : « À force de mettre la poussière sous le tapis, à la fin, l’air devient irrespirable. Ce qui a été caché au peuple français est désormais connu».
Le président de la République a aussi fait référence à la liberté d’expression, mettant en lumière ce qu’il considère comme un double discours de la part des autorités françaises. Selon lui : « On nous accuse d’être un pays sans liberté d’expression, mais lorsqu’un journaliste dit la vérité en France, il est sanctionné».
À propos de la question délicate des visites de responsables français au Sahara occidental, le président a insisté sur le caractère symbolique de ces démarches, tout en minimisant leur influence sur les relations entre les deux pays. Il a souligné l’importance de respecter le droit international : « Ce n’est pas une provocation envers l’Algérie, mais cela dérange la légalité internationale. La France est membre permanent du Conseil de sécurité et ce dossier est entre les mains de l’ONU» tout en ajoutant que l’amitié entre la France et le Maroc ne constituait pas un obstacle pour l’Algérie.
Enfin, le président a conclu en réaffirmant son soutien à la diaspora algérienne en France, en déclarant : « Nos compatriotes à l’étranger doivent savoir que nous sommes là pour eux, et que personne ne s’en prendra à eux».