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Affaires intérieures d’Algérie : Les partis algériens unis contre les déclarations de Macron

Les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron concernant les affaires intérieures de l’Algérie ont provoqué une vague de réactions fermes et unanimes de la part de plusieurs partis politiques algériens. Ces réactions, toutes marquées par une forte condamnation, dénoncent ce qui est perçu comme une ingérence flagrante et une atteinte à la souveraineté de l’Algérie. Voici un tour d’horizon des différentes prises de position.

Sawt Echaab : Un rejet catégorique de l’ingérence

Le mouvement Sawt Echaab a fermement réagi en affirmant : « Les déclarations irresponsables de Macron ne correspondent en rien aux usages et à l’éthique diplomatique ». Le parti a qualifié les propos de Macron d’« ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures de l’Algérie ». Il a insisté sur le fait que « la justice algérienne demeure souveraine et indépendante dans ses décisions », soulignant que l’Algérie ne tolère aucune leçon en matière de droits de l’homme et de libertés.

Le mouvement a également accusé Macron de tenter de « ternir l’image de l’Algérie » et a souligné que cette démarche était une manifestation d’une « rancune profonde » envers le pays, une tentative d’« agacement » face aux réussites de l’Algérie sur la scène internationale.

Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) : Arrogance coloniale et déconnexion des réalités

Le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP) a exprimé son profond regret face à ces déclarations, les qualifiant de « comportement diplomatique inacceptable dans les relations entre États souverains ». Le MSP a dénoncé « une arrogance liée à une mentalité coloniale nuisible », déplorant une incompréhension persistante des réalités algériennes par la France.

Le MSP a également souligné que ces propos traduisent un état de confusion dans les relations bilatérales, exacerbée par des désaccords historiques, notamment sur la question de la mémoire. Il a réitéré sa demande pour que la France « reconnaisse ses torts, s’excuse, indemnise et criminalise le colonialisme ».

Front El-Moustakbel : Une tentative de déstabilisation

Le Front El-Moustakbel, par la voix de son président Dr. Fateh Boutbik, a exprimé son indignation face à ces déclarations qu’il juge « extrémistes » et empreintes de rancune envers l’Algérie. Il a dénoncé l’ingérence dans les affaires judiciaires de l’Algérie, insistant sur le fait que la justice algérienne est « souveraine » et respectueuse des droits de l’homme.

Le Front a ajouté que ces propos traduisent un « plan hostile et méthodique visant à porter atteinte à la stabilité et aux aspirations de la nation algérienne ». Le parti a appelé à la solidarité nationale et à l’unité autour des institutions de la République, saluant les positions du président Abdelmadjid Tebboune.

Front du Militantisme Algérien (FMN) : Une obsession de la part de Macron

Le Front du Militantisme Algérien (FMN) a estimé que les déclarations de Macron ne sont « pas significatives » et ne méritent pas d’être « accordées une importance démesurée ». Selon le FMN, Macron semble « obsédé » par l’Algérie, une obsession qui découle de l’incapacité de la France à comprendre la réalité algérienne. Le Front a précisé que ces propos étaient le fruit de la « confusion » du président français, en proie à ses propres crises internes.

Parti El-Karama : Une ingérence inacceptable

Le Parti El-Karama a exprimé son regret face à la persistance de l’ingérence de Macron, soulignant que « Macron s’est immiscé dans une affaire concernant une personne détenue par la justice algérienne, accusée de plusieurs crimes ». Le parti a également dénoncé l’attitude de la France, qui selon lui, « n’a toujours pas surmonté son complexe colonial ».

Le Parti a ajouté : « Personne n’a le droit de nous donner des leçons, car nous sommes les maîtres du monde en matière de morale et d’honneur ».

Rassemblement National Démocratique (RND) : Tentative de manipulation

Le Rassemblement National Démocratique (RND) a exprimé une vive condamnation, affirmant que les propos de Macron constituaient « une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures de l’Algérie ». Le RND a souligné que ces déclarations étaient une « tentative désespérée d’influencer l’institution judiciaire algérienne indépendante » et ont révélé la « crise profonde » traversée par la France. Selon le RND, Macron « est devenu otage de l’extrême droite », et ses propos sont une « chute politique et morale pour un État qui se prétend démocratique ».

Front de Libération Nationale (FLN) : Une ingérence intolérable

Le Front de Libération Nationale (FLN) a exprimé son dégoût face aux déclarations de Macron, les qualifiant de « chute immorale » et d’une « ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie ». Le FLN a fermement rejeté ces propos, rappelant que l’Algérie « restera libre » et que ses citoyens « sont nés libres et le resteront à jamais ».

Le FLN a également qualifié les déclarations de Macron de « tentative désespérée de ternir l’image de l’Algérie » et a souligné qu’elles traduisent une « confusion » au sein de la classe politique française, frappée par ses propres crises.

Front des Forces Socialistes (FFS) : Mépris et incapacité

Le Front des Forces Socialistes (FFS) a également exprimé sa révolte, qualifiant les déclarations de Macron de « révoltantes, honteuses et inacceptables ». Le FFS a souligné que ces propos reflètent un « mépris maladif » et une incapacité de la France officielle à comprendre la souveraineté de l’Algérie.

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