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L’Algérie se lance dans un nouveau projet de pipeline pour exporter de l’hydrogène vert vers l’Espagne

Dans une dynamique de diversification de ses exportations énergétiques, l’Algérie renforce sa position de fournisseur stratégique d’hydrogène vert pour l’Europe. Après avoir initié le projet SoutH2 vers l’Europe centrale, le pays nord-africain s’engage maintenant dans un nouveau partenariat prometteur avec l’Espagne, visant à alimenter les marchés d’Europe occidentale en cette énergie propre de l’avenir.

En effet, l’Algérie occupe de plus en plus une position stratégique dans la transition énergétique européenne, en particulier dans le secteur de l’hydrogène vert. Un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines a révélé, hier, les résultats d’une rencontre entre Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie, et une délégation du groupe parlementaire de l’OTAN en visite en Algérie. Cette rencontre a permis de jeter les bases de nouvelles collaborations destinées à renforcer l’approvisionnement de l’Europe en hydrogène vert, une source d’énergie essentielle pour l’avenir.

Alors que des pays européens tels que l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche ont déjà lancé des initiatives ambitieuses, notamment à travers le corridor SouthH2 pour le transport d’hydrogène vert, l’Espagne s’engage également dans cette dynamique. Le communiqué précise que l’Espagne se tourne désormais vers l’Algérie pour sécuriser son approvisionnement en hydrogène vert. Ce projet s’inscrit dans une volonté européenne de diversifier les sources d’énergie et de réduire la dépendance aux énergies fossiles.

Le marché de l’hydrogène est d’autant plus stratégique qu’il ne concerne pas seulement la production de cette énergie, mais aussi son transport et sa distribution via des infrastructures transméditerranéennes. Lors de la rencontre, les discussions ont notamment porté sur la sécurisation des voies d’approvisionnement dans le bassin méditerranéen et sur la mise en œuvre de projets conjoints visant à développer les énergies renouvelables, en particulier l’hydrogène vert. Parmi les projets évoqués, le corridor SouthH2, qui reliera l’Algérie à l’Allemagne via l’Italie et l’Autriche, a été mis en avant, en passant par des infrastructures adaptées pour le transport de l’hydrogène.

Sonatrach, l’entreprise nationale algérienne en charge du programme d’hydrogène vert, a récemment signé un contrat avec le groupe espagnol Cepsa pour mener une étude de faisabilité technique et économique en vue de produire 200 MW d’hydrogène vert, avec la possibilité d’exporter cette production vers l’Espagne. Ce projet témoigne de la volonté de l’Algérie de se positionner comme un fournisseur clé de l’Europe dans ce secteur stratégique.

Dans ce contexte, l’Algérie capitalise sur sa réputation en tant que fournisseur d’énergie fossile fiable, notamment à travers des infrastructures telles que le gazoduc Medgaz qui relie l’Algérie à l’Espagne. Il est désormais envisagé que ce gazoduc, ainsi que d’autres pipelines comme le Transmed, puissent être adaptés pour le transport d’hydrogène vert.

L’accord entre Sonatrach et Cepsa ouvre ainsi une nouvelle voie pour l’Algérie sur le marché européen de l’hydrogène, particulièrement en Espagne, un acteur majeur de l’énergie en Europe. À travers ces projets d’envergure, l’Algérie s’affirme comme un acteur central de la transition énergétique européenne et pourrait devenir un fournisseur incontournable d’hydrogène vert, ressource vitale pour l’avenir énergétique de l’Europe.

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