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Révision de l’accord d’association : l’UE et l’Algérie engagent des consultations techniques

Le processus de révision de l’accord d’association avec l’Union Européenne avance un grand pas. Le nouvel ambassadeur de l’UE en Algérie, Diego Mellado, a annoncé l’ouverture prochaine de consultations techniques entre les deux partenaires, une démarche qui s’inscrit dans la continuité des efforts de dialogue engagés depuis juin dernier.

Lors d’un entretien avec l’agence de presse espagnole EFE, le diplomate européen a souligné un engagement fort en faveur d’une relation stratégique avec l’Algérie, qualifiant le pays de « partenaire fiable ». Dans cette optique, il a annoncé qu’une délégation de l’UE se rendra à Alger dans les prochaines semaines pour entamer des négociations sur un différend commercial, précisant que ce processus en est à un stade préliminaire d’échange d’idées, et non à une phase d’arbitrage.

L’ambassadeur a également reconnu l’existence de déséquilibres dans les échanges, notant que les clauses de l’accord actuel n’ont pas permis à l’Algérie de diversifier ses échanges, bien que le bilan commercial soit globalement favorable, notamment dans le secteur des hydrocarbures. Lors de sa rencontre avec le président Abdelmadjid Tebboune, il a mis l’accent sur l’importance des discussions relatives à l’accord de partenariat existant, aux flux migratoires, ainsi qu’aux défis géopolitiques en Afrique et dans la région du Sahel.

Diego Mellado a mis en avant le renforcement du rôle de l’Algérie en tant que fournisseur énergétique pour l’Europe, particulièrement depuis le début du conflit russo-ukrainien, où le pays est devenu le deuxième plus grand exportateur de gaz vers l’UE. Cette évolution incite l’UE à intégrer davantage l’Algérie dans sa stratégie de partenariat méditerranéen, notamment avec la nomination d’un nouveau commissaire dédié exclusivement à la Méditerranée à compter du 1er décembre.

Le diplomate a aussi évoqué la nécessité de repenser la géopolitique européenne et les partenariats historiques afin d’améliorer la compétitivité stratégique, l’économie et la sécurité. Il a souligné le rôle essentiel de l’Algérie dans la résolution des crises au Sahel, en tant que puissance régionale, ainsi que son approche pacifique pour promouvoir le développement des États voisins, illustrée par un fonds d’un milliard de dollars qu’elle a alloué à cet effet.

Enfin, il convient de rappeler que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé son intention de revoir l’accord d’association avec l’UE « clause par clause », une révision qui débutera en 2025, signalant que l’Algérie d’aujourd’hui est bien différente de celle qui avait signé cet accord.

 

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