COP30 : les dirigeants du monde appelés à agir « sans délai » pour contenir le réchauffement

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté depuis la ville brésilienne de Bélem, les dirigeants du monde à agir « sans délai », pour contenir le réchauffement climatique, alors que la planète se dirige vers un dépassement inévitable du seuil de 1,5 C.
M. Guterres a, une nouvelle fois sonné, l’alarme jeudi, devant les chefs d’Etat réunis pour un Sommet sur le Climat, organisé à l’approche de la 30eme Conférence des Parties de l’ONU sur les changements climatique, prévue du 10 au 21 novembre à Bélem, appelant à « une action urgente » pour faire baisser la température mondiale et préserver la limite de 1,5 C, pilier de l’Accord de Paris de 2015. « Chaque fraction de degré supplémentaire signifie davantage de faim, de déplacements et de pertes, -surtout pour ceux qui en sont les moins responsables », a-t-il déclaré, avertissant qu’un dépassement incontrôlé pourrait « faire basculer des écosystèmes entiers au-delà de seuils irréversibles, exposer des milliards de personnes à des conditions invivables et amplifier les menaces sur la paix et la sécurité ». Pour le chef de l’ONU, l’échec à contenir ce réchauffement constituerait « un échec moral et une négligence mortelle », car, a-t-il rappelé, « chaque année plus chaude frappera les économies, creusera les inégalités et touchera le plus durement les pays en développement, alors même qu’ils ont le moins contribué à cette crise ».
« Après des décennies de déni et de retard », a-t-il jugé, « la science est formelle : un dépassement temporaire du seuil de 1,5 C au plus tard dès le début des années 2030 », est désormais inévitable. Mais « même temporaire, un tel excès provoquerait des destructions et des coûts bien plus élevés pour tous les pays », a-t-il averti, appelant à « un véritable changement de paradigme », pour en limiter l’ampleur et la durée. Devant les délégués, M. Guterres a redit que la limite de 1,5 C demeure « une ligne rouge pour l’humanité », appelant à des réductions rapides d’émissions, à une sortie accélérée des combustibles fossiles et à une protection renforcée des forêts et des océans. Il a en outre salué la « révolution de l’énergie propre », notant que les investissements dans les renouvelables dépassent désormais ceux dans les énergies fossiles de 800 milliards de dollars.














