Journal Electronique en Français

L’Algérie mise sur l’or bleu : 5,4 milliards de dollars investis dans le dessalement d’eau de mer

Le : 16-10-2024 à 08:09

Le : 16-10-2024 à 08:09

L’Algérie, à l’instar de nombreux pays méditerranéens, fait face à une réalité climatique de plus en plus contraignante, marquée par l’aggravation des épisodes de sécheresse. Cette situation alarmante, qui menace directement la sécurité hydrique du pays, pousse les autorités algériennes à revoir en profondeur leur approche de la gestion des ressources en eau. Dans cette optique, le gouvernement s’est engagé dans une stratégie novatrice de diversification des sources d’approvisionnement, où le dessalement de l’eau de mer émerge comme une solution clé pour garantir l’accès durable à cette ressource vitale.

En effet, l’Algérie fait face à des défis majeurs en matière de gestion de l’eau, exacerbés par un climat de plus en plus imprévisible et une baisse constante des réserves d’eau douce. Pour pallier ces problèmes, le gouvernement algérien se tourne vers une solution innovante et essentielle : le dessalement de l’eau de mer. Cette technologie, désormais au cœur de la stratégie hydrique nationale, permettra au pays d’assurer un accès durable à l’eau potable pour sa population.

Un plan d’investissement ambitieux de 5,4 milliards de dollars a été mis en place avec pour objectif de construire de nouvelles stations de dessalement d’ici 2030. Lotfi Zennadi, PDG de l’Algerian Energy Company (AEC), a annoncé ce projet lors d’une interview avec Bloomberg, soulignant son importance pour la sécurité hydrique du pays. Actuellement, 23 stations de dessalement sont déjà en fonctionnement, produisant 2,2 millions de mètres cubes d’eau potable par jour. Mais cette capacité devrait augmenter significativement dans les années à venir.

Selon le meme responsable, d’ici la fin de l’année 2024, cinq nouvelles stations seront opérationnelles dans les wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipasa et Oran. Chacune de ces installations pourra produire 300 000 m³/jour, ce qui permettra à l’Algérie de porter sa capacité nationale à 3,7 millions de m³/jour, couvrant ainsi les besoins en eau potable de 15 millions de citoyens.

Ce programme stratégique à long terme ne s’arrête pas là. Zennadi a révélé que le pays vise une production quotidienne de 5,8 millions de m³ d’ici 2030, avec l’objectif que 60 % de l’eau potable consommée provienne du dessalement de l’eau de mer. Actuellement, cette proportion est de 18 %, mais elle atteindra 42 % d’ici la fin de 2024, montrant à quel point les investissements sont rapides et importants.

Dans un contexte mondial où le changement climatique menace de plus en plus la disponibilité des ressources en eau, l’Algérie montre qu’une approche proactive peut faire la différence. En misant sur le dessalement, le pays assure non seulement le bien-être de ses citoyens, mais se positionne également comme un modèle en matière de gestion hydrique pour les autres nations confrontées à des défis similaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.