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La sécheresse frappe près de la moitié de l’Europe et des côtes méditerranée

Une longue vague de sécheresse touche près de la moitié de l’Europe et des côtes méditerranéennes, selon des données de l’European Drought Observatory (EDO), arrêtées au 20 juin et publiées mardi. Le phénomène touche plus de 45% de la région depuis la mi-mars. C’est la première fois qu’une sécheresse aussi étendue dure plus de trois mois consécutifs depuis le début des données en 2012, relève l’observatoire. La persistance de cette vague de sécheresse accentue les risques de feux de forêt. D’ailleurs, une série d’incendies s’est déclenchée en Turquie et en Grèce en ce début d’été, où respectivement 72% et 56% des sols sont secs depuis mi-mars en moyenne. Samedi, les pompiers grecs indiquaient rester sur le qui-vive en raison des températures élevées et des vents violents. L’indicateur de sécheresse de l’EDO, observatoire du programme européen Copernicus, basé sur des observations satellitaires, combine trois paramètres: précipitations, humidité des sols et état de la végétation. Il en déduit trois niveaux de sécheresse : surveillance, avertissement, alerte, ce dernier niveau correspondant à un développement anormal de la végétation. Or, l’intensité de la sécheresse s’est accentuée dans la région. Depuis début juin, 7% des sols sont en alerte, deux fois plus que mi-mars. Cette aggravation se concentre en Europe de l’Est, notamment en Ukraine, où 31% du territoire est en alerte, et au Bélarus (25%), atteignant des valeurs record pour cette période de l’année. A l’ouest, le Royaume-Uni est durement touché lui aussi, avec plus de 70% de son territoire affecté par la sécheresse depuis fin mars. L’Angleterre, en particulier, a « connu son printemps le plus sec depuis plus de 100 ans », selon l’agence météorologique britannique. « Cette combinaison de chaleur et d’ensoleillement, associée à de très faibles précipitations, a créé des conditions difficiles pour l’agriculture et les ressources en eau dans une grande partie du pays », indiquait le Met Office début juillet. A l’inverse, la péninsule ibérique reste épargnée, avec 4% de l’Espagne affectée et moins de 1% du Portugal entre le 11 et le 20 juin. C’est nettement moins que la moyenne 2012-2024 à cette période de l’année, respectivement de 32% et 27%. Cela s’explique en partie par des précipitations très abondantes au début du printemps. Au-delà de la période étudiée par l’EDO, Météo France relève que sur le pourtour méditerranéen, les nombreuses herbacées qui se sont développées avec les pluies printanières, puis desséchées lors du mois de juin très chaud et sec, peuvent alimenter des départs de feux, pointant un « état de sécheresse de la végétation pour un début juillet (…) très inhabituel ».

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