Le : 29-09-2024 à 08:40
L’Algérie est sur le point de franchir une étape majeure dans sa coopération énergétique avec la Russie. Un accord crucial entre la compagnie nationale Sonatrach et le géant russe Gazprom, portant sur l’exploitation conjointe de deux importants gisements d’hydrocarbures situés au sud-est de Hassi Messaoud, dans la région de Ouargla, sera signé dans les prochains jours.
Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, a confirmé que les discussions sont à un stade très avancé. Dans une interview accordée à Russia Today (RT) lors du Forum « Semaine russe de l’énergie », il a déclaré que « tous les préparatifs techniques et de normalisation sont achevés », ne laissant plus que la signature officielle pour lancer les opérations.
Ce partenariat s’inscrit dans une longue tradition de collaboration entre l’Algérie et la Russie, deux puissances énergétiques. Les gisements concernés sont situés dans le périmètre d’Oum El Assel, à environ 140 kilomètres au sud-est de Hassi Messaoud, une région stratégique pour l’industrie pétrolière et gazière du pays.
L’accord, dont l’investissement total est estimé à 950 millions de dollars, se déploiera en deux phases. Il prévoit la production quotidienne de 2 millions de mètres cubes de gaz naturel, ainsi que plus de 1 000 tonnes de condensats et 220 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Le démarrage de la production est prévu pour 2028.
Cet accord revêt une importance capitale pour l’Algérie, qui pourra non seulement renforcer sa capacité de production pour répondre à ses besoins énergétiques internes, mais aussi accroître ses exportations vers les marchés internationaux. À un moment où la demande mondiale en gaz naturel, notamment en Europe, est en forte augmentation, ce projet consolidera la position de l’Algérie comme acteur majeur dans le secteur énergétique.
Rachid Nadil a souligné l’importance stratégique de ce projet : « Si ce champ n’était pas d’une importance capitale, Gazprom n’aurait pas décidé d’y investir ». L’intérêt de Gazprom démontre ainsi la confiance du géant russe dans le potentiel des ressources algériennes, renforçant l’attractivité du pays pour les investissements étrangers dans le domaine de l’énergie.
L’exploitation de ces nouveaux gisements se fera avec des normes et équipements russes, marquant une nouvelle ère dans le secteur énergétique algérien. Sonatrach travaille en étroite collaboration avec l’Institut russe des initiatives technologiques pour le pétrole et le gaz, ce qui exigera une adaptation rapide des infrastructures locales pour se conformer aux standards techniques russes.
L’Algérie est déjà un fournisseur clé de gaz naturel pour l’Europe. Ce nouvel accord permettra au pays de consolider davantage son rôle dans la région, tout en diversifiant ses partenariats stratégiques. Le projet avec Gazprom pourrait ouvrir la voie à d’autres collaborations similaires, renforçant encore la présence de la Russie dans le secteur énergétique algérien.
L’importance de cet accord va au-delà de l’aspect économique. Il marque une étape décisive dans la modernisation du secteur énergétique algérien et offre de nouvelles perspectives pour les relations entre l’Algérie et ses partenaires internationaux, alors que le pays se positionne comme un acteur incontournable sur le marché mondial du gaz naturel.
