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L’Algérie, un pilier de l’avenir énergétique de l’Union Européenne

Le : 28-09-2024 à 03:28

Face aux défis climatiques et à la nécessité de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, l’Union Européenne (UE) se tourne vers l’Algérie comme un acteur central de sa transition énergétique. Selon un récent rapport du think tank E3G, publié en septembre, l’Algérie s’impose comme un fournisseur stratégique d’énergies renouvelables pour l’Europe, grâce à son ambitieux programme de production d’énergie verte.

En effet, l’UE s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir les énergies renouvelables dans le cadre de son programme pour le climat. Cependant, les capacités de production d’énergies propres au sein de l’Europe demeurent insuffisantes pour atteindre les objectifs fixés. C’est dans ce contexte que l’Algérie, avec son potentiel énergétique considérable, devient un partenaire crucial pour combler ce manque.

Le rapport d’E3G met en avant l’intérêt croissant des pays de la rive sud de l’Europe, tels que l’Espagne, l’Italie et la Grèce, qui cherchent à devenir des hubs énergétiques régionaux. Ces pays misent sur des partenariats solides avec l’Algérie pour sécuriser des approvisionnements en énergie renouvelable, notamment grâce à des projets transnationaux.

Des Projets Innovants pour la Transition Énergétique

L’un des projets phares mentionnés dans le rapport est le corridor South2, un projet d’envergure qui prévoit le transport d’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Allemagne, en passant par l’Italie et l’Autriche. Cette infrastructure devrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique de l’Europe, tout en renforçant les relations économiques entre l’Algérie et le continent européen.

En parallèle, des discussions sont en cours pour l’établissement d’une interconnexion électrique entre l’Algérie et l’Italie, ainsi qu’une ligne similaire avec l’Espagne, en partenariat avec Sonatrach, la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures. Ces projets visent à faciliter le transfert d’énergie propre vers l’Europe, répondant ainsi aux besoins croissants du Vieux Continent en matière d’électricité renouvelable.

L’Allemagne, l’une des principales économies européennes, s’intéresse tout particulièrement à ce partenariat énergétique avec l’Algérie. Jusqu’à présent, la coopération entre les deux pays s’est surtout concentrée sur le gaz naturel liquéfié (GNL). Toutefois, le rapport d’E3G souligne l’importance pour l’Allemagne de réorienter son partenariat avec l’Algérie vers des priorités plus durables, telles que l’électricité renouvelable et l’efficacité énergétique.

Cette redéfinition des relations énergétiques entre l’Europe et l’Algérie est perçue comme cruciale pour la réussite des objectifs climatiques européens, tout en offrant à l’Algérie une opportunité de diversification de son économie et de ses exportations.

Accompagnement de l’Algérie pour une Transition Réussie

Pour garantir la réussite de cette coopération, les experts d’E3G recommandent un accompagnement de l’UE dans la mise en œuvre du programme ambitieux de l’Algérie en matière d’énergies renouvelables. Ce soutien pourrait inclure des financements pour des infrastructures énergétiques et des technologies de pointe, ainsi que des partenariats techniques pour favoriser la décarbonation rapide du secteur énergétique algérien.

L’Algérie s’est engagée à produire 15 gigawatts (GW) d’énergie solaire et 40 térawattheures (TWh) d’hydrogène vert d’ici 2040. Ce programme ambitieux illustre la volonté du pays de jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique mondiale. En plus de satisfaire ses besoins énergétiques internes, l’Algérie est en bonne voie pour devenir un fournisseur majeur d’énergies renouvelables pour l’Europe.

 

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