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Inondations : La carte des risques s’agrandit, le nombre de communes touchées a doublé

Le : 23-09-2024 à 08:10

Le : 23-09-2024 à 08:10

Ces dernières semaines, l’Algérie a été durement touchée par des inondations dans plusieurs de ses régions, notamment les wilayas de Béchar, Naama, Djelfa, Tiaret, Ouled Djellal, El Bayadh et Béni Abbès. Le bilan humain et matériel est lourd, avec au moins trois morts et plusieurs sauvetages effectués par les services de la protection civile.
Ces événements récents viennent s’ajouter à un contexte de vulnérabilité accrue aux inondations sur le territoire national.

En effet, le pays fait face à une augmentation significative des zones à risque. Selon Abdelhamid Afra, délégué national aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur, le nombre de communes exposées aux risques d’inondation a plus que doublé en vingt ans, passant de 450 en 2004 à 950 en 2024. « Plus de 865 sites inondables sont identifiés en Algérie », a-t-il déclaré lors d’une intervention à la télévision nationale, soulignant l’ampleur du défi auquel fait face le pays.

Une Conjoncture Climatique Exceptionnelle

Cette situation préoccupante est, en partie, due à des conditions climatiques exceptionnelles. Rafik Hamadache, responsable à l’Office national de Météorologie (ONM), a expliqué que le « positionnement du front intertropical », qui remonte normalement vers le sud du Sahara central à la fin de l’été, persiste exceptionnellement cette année. Cette anomalie météorologique a conduit Météo Algérie à émettre pas moins de 13 bulletins météorologiques spéciaux (BMS) depuis le début du mois de septembre.

Face à la recrudescence des inondations, les autorités algériennes ont pris plusieurs mesures au cours des cinq dernières années. Abdelhamid Afra a détaillé certaines de ces initiatives, telles que la révision périodique des lois et règlements pour adapter le cadre juridique aux nouvelles réalités des risques climatiques. Par ailleurs, un réseau national de laboratoires de recherche sur les risques de catastrophes majeures a été mis en place afin de mieux comprendre et anticiper ces phénomènes.

En outre, des organismes spécialisés ont été créés pour renforcer la capacité du pays à gérer les risques d’inondation. Bien que leurs missions spécifiques n’aient pas été détaillées par M. Afra, il est clair que ces structures visent à améliorer la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles.

La multiplication des inondations, notamment celles observées récemment, témoigne de l’urgence à laquelle l’Algérie est confrontée. Le gouvernement, conscient des enjeux, a démontré une volonté d’adapter les outils juridiques, scientifiques et institutionnels pour réduire les risques.

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