Le : 29-08-2024 à 12:57
Un vent de renouveau souffle sur l’économie algérienne. Après des années de stagnation, l’Algérie semble retrouver sa place sur l’échiquier des investissements internationaux. Omar Rekkache, directeur général de l’agence algérienne de la promotion des investissements, dresse un constat optimiste : l’Algérie redevient progressivement une destination attractive pour les investisseurs étrangers.
En effet, dans un entretien accordé à la chaîne Acharq Bloomberg, Omar Rekkache, directeur général de l’agence algérienne de la promotion des investissements (AAPI), a évoqué l’augmentation des investissements étrangers en Algérie ces dernières années. Il a souligné « un grand intérêt de la part de grandes entreprises mondiales à l’idée de travailler en Algérie ».
Rekkache a fourni des données chiffrées sur les investissements étrangers, notamment les investissements directs. Depuis la relance de l’AAPI sous sa nouvelle forme il y a deux ans, 64 investissements directs étrangers ont été enregistrés sur un total de 165 projets. Les autres investissements concernent des partenariats avec des opérateurs algériens.
Ces 165 projets d’investissements étrangers, qu’ils soient directs ou en partenariat, représentent un montant avoisinant les 1000 milliards de dinars algériens. Rekkache a précisé : « Nous sommes sur une valeur de près de 960 milliards de dinars pour les investissements étrangers sur un total de près de 4000 milliards de dinars ».
Le directeur général de l’AAPI a également détaillé les secteurs les plus prisés par les investisseurs. Parmi eux, le secteur des énergies renouvelables occupe une place importante. Rekkache a expliqué cet intérêt par la dynamique initiée par l’Algérie et les incitations offertes aux investisseurs dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement et des mécanismes prévus par la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il a mentionné que des investisseurs allemands et chinois ont manifesté leur intérêt pour le secteur des énergies renouvelables dans le cadre de partenariats.
Rekkache a également cité le secteur du recyclage et de la gestion des déchets, ainsi que l’économie verte, comme autres domaines attractifs pour les investissements.
Dans ce sillage, Rekkache a déclaré : « vu que l’Algérie souhaite un transfert de technologie auprès de certains pays, de ce fait il y a des propositions de solutions innovantes et c’est ce que nous cherchons ».
La nouvelle loi sur l’investissement, grâce aux encouragements accordés aux investisseurs, a rendu l’Algérie plus attrayante, en particulier pour les opérateurs étrangers. Cela se reflète dans les différents grands projets lancés dans plusieurs secteurs, notamment l’énergie et l’agroalimentaire, sans oublier le secteur automobile qui a connu un nouvel essor.
Avec la mise en place d’un processus numérisé, les candidats à l’investissement n’ont désormais plus besoin d’intermédiaires, comme l’avait souligné Rekkache deux jours auparavant lors de sa visite à Saïda.
Il a annoncé que plus de 200.000 emplois devraient être créés à travers 8000 projets d’investissements enregistrés auprès de l’agence qu’il dirige. Parmi ces projets figurent ceux portés par des opérateurs étrangers, soit sous forme d’investissements directs, soit par le biais de partenariats avec des entreprises algériennes.
La voie est ainsi ouverte aux investisseurs étrangers pour participer à la dynamique positive que connaît l’économie algérienne, qui est en pleine relance ces dernières années, comme le reconnaissent même les instances économiques internationales.
