Le : 18-08-2024 à 01:03
Dans un monde où les enjeux énergétiques évoluent rapidement, l’Algérie s’affirme comme un acteur majeur de la transition énergétique en Méditerranée. Le projet d’exporter de l’électricité algérienne vers l’Europe attire de plus en plus l’attention des pays européens, qui cherchent à diversifier leurs sources d’énergie.
Après l’Italie, qui a récemment signé un accord pour la construction d’une ligne électrique sous-marine, c’est au tour de l’Espagne de manifester son intérêt. Le pays ibérique s’est rapproché de Sonatrach, le géant algérien des hydrocarbures, pour étudier la possibilité d’un projet similaire.
Une délégation espagnole s’est rendue en Algérie début août pour discuter d’un potentiel projet de ligne électrique entre les deux nations. Cette information a été révélée par Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, qui a annoncé une prochaine rencontre entre les parties pour explorer les opportunités de collaboration dans ce domaine.
Hachichi a déclaré : « Suite à notre retour d’Italie le 31 juillet, une délégation espagnole est venue en Algérie proposer un projet de ligne électrique reliant nos deux pays. » Il a ajouté que Sonatrach est ouverte à toute proposition de coopération énergétique et que les deux parties se réuniront prochainement pour discuter de la faisabilité du projet.
Ce projet serait la deuxième connexion électrique entre l’Algérie et l’Europe destinée à l’exportation d’électricité. L’Algérie possède actuellement une capacité de production électrique de 25 GW, en constante augmentation. La consommation nationale est de 11 GW pendant 10 mois de l’année, avec un pic de 19,5 GW en juillet et août.
Ce surplus de production considérable pourrait satisfaire les besoins de plusieurs pays européens. Il est à noter que contrairement à l’Algérie, la consommation électrique en Europe augmente pendant l’hiver, ce qui pourrait créer une synergie intéressante entre les deux marchés.
