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De 800 à 2000 exportateurs : le pari réussi de l’Algérie

Le : 01-08-2024 à 04:35

Dans un contexte économique mondial en constante évolution, l’Algérie se trouve à un tournant crucial de son développement. Longtemps dépendante de ses ressources en hydrocarbures, le pays s’efforce depuis plusieurs années de diversifier son économie et de stimuler ses exportations non pétrolières. Cette stratégie, portée par une volonté politique forte et des initiatives concrètes, commence à porter ses fruits de manière tangible.

En effet, les efforts significatifs déployés par les autorités algériennes pour encourager les exportations hors hydrocarbures et soutenir les opérateurs économiques se traduisent aujourd’hui par des résultats prometteurs, laissant entrevoir un avenir économique plus équilibré et résilient pour le pays.

Dans ce cadre, Boualem Bouadma, directeur régional de l’agence nationale pour la promotion des exportations (Algex), a présenté hier sur les ondes de la radio nationale des statistiques révélatrices concernant l’augmentation du nombre d’exportateurs en Algérie. Il a annoncé que le nombre d’exportateurs algériens est passé d’environ 800 en 2020 à près de 2000 aujourd’hui, une progression significative qu’il attribue aux diverses mesures mises en place par les autorités.

Le responsable d’Algex a expliqué que cette croissance est le résultat de plusieurs réformes et initiatives gouvernementales visant à encourager les opérateurs économiques nationaux à se tourner vers l’exportation. « Plusieurs mesures ont été instaurées par les pouvoirs publics, pour encourager les opérateurs économiques nationaux à exporter leurs produits », a-t-il déclaré.

Bouadma a également fourni des chiffres spécifiques sur la croissance des exportations dans différents secteurs. Il a mentionné une augmentation de 55% dans le secteur manufacturier, de 11% pour les produits agricoles, et une hausse impressionnante de 66% pour les produits de la mer.

Selon le directeur régional d’Algex, ces résultats positifs démontrent que la majorité des obstacles qui freinaient auparavant les exportateurs ont été surmontés. « C’est une preuve que les obstacles d’avant, qui faisaient souffrir les opérateurs du domaine de l’export, on ne les retrouve plus actuellement dans leur majorité », a-t-il affirmé.

Bouadma a souligné l’importance de la cellule d’écoute qu’il dirige personnellement, expliquant que celle-ci reçoit quotidiennement de nombreux opérateurs économiques pour les aider à résoudre divers problèmes liés à l’exportation. Il a notamment relevé que la plupart des difficultés rencontrées par ces opérateurs sont liées à la logistique.

Plusieurs mesures pour booster la filière :

Par ailleurs, le représentant d’Algex a détaillé les mesures prises dans le cadre de la vision 2030 pour la promotion des exportations. Il a expliqué que la création d’une cellule d’écoute au ministère du commerce a permis d’organiser des ateliers permanents avec d’autres ministères, comme celui des finances et des transports, dans le but de simplifier les démarches administratives et logistiques pour les opérateurs économiques.

Bouadma a énuméré plusieurs mesures concrètes mises en place, notamment des exonérations fiscales, des facilitations bancaires et logistiques, ainsi que des aides octroyées par le fonds national pour la promotion des exportations (FSPE). Ce fonds prend en charge une partie des frais de participation des exportateurs aux foires et expositions à l’étranger, au transport et à la promotion des produits à l’export.

Il a également mentionné la création de zones de libre-échange et l’organisation de foires et expositions permanentes dans plusieurs pays africains par la société nationale des foires et exportations (Safex). L’ouverture de succursales bancaires dans ces pays pour faciliter les transferts de fonds et l’établissement de contrats fait aussi partie des initiatives visant à renforcer la position des exportateurs algériens à l’international.

Le représentant d’Algex a mis en avant le soutien financier de l’État, précisant que « les exportateurs sont soutenus financièrement par l’État, notamment dans les frais de transport et de manutention qui sont soutenus à hauteur de 50% par les pouvoirs publics ».

Enfin, Bouadma a souligné que les opérateurs économiques participant au programme national de promotion des exportations instauré par les autorités publiques pourraient bénéficier d’une couverture de frais de participation aux foires et expositions à l’étranger par la FSPE, à hauteur de 80%.

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