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Rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris : Les Partis politiques soutiennent la décision

Le : 31-07-2024 à 02:58

Le monde diplomatique vient d’être secoué par une nouvelle crise entre l’Algérie et la France. Au cœur de cette tempête se trouve la question épineuse du Sahara Occidental. La France, par une déclaration audacieuse reconnaissant le plan d’autonomie marocain comme « seule base » de résolution du conflit sahraoui, a provoqué un véritable séisme politique à Alger. Cette prise de position, interprétée comme un soutien explicite aux revendications territoriales du Maroc, a immédiatement déclenché une réaction immédiate de la part des autorités algériennes en rappelant son ambassadeur en France. Face à cette décision, la classe politique algérienne a fait front commun derrière la réponse diplomatique du gouvernement.

En effet, le parti du FLN a considéré que cette décision « se veut une réponse directe et appropriée à la démarche dangereuse, irresponsable et irréfléchie, du Gouvernement français, en reconnaissant le plan dit +autonomie du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine ».

« Par cette décision motivée par des calculs politiques douteux et soutenant l’Etat d’occupation marocain, la France réaffirme encore une fois, qu’elle est otage de son complexe colonial en tentant d’ignorer les vérités historiques et les droits des peuples à la liberté », a-t-il ajouté.

Le parti a affirmé que le conflit au Sahara Occidental était « une question de décolonisation qui ne peut être résolue que dans le cadre de ce que décidera le peuple sahraoui non déplaise aux puissances coloniales, anciennes et nouvelles, qui s’allient aujourd’hui pour opprimer les peuples ».

La position française reflète selon le FLN Cette position reflète « une contradiction flagrante de cet Etat qui prétend défendre les droits de l’Homme et la démocratie, alors qu’il n’hésite pas à violer toutes les chartes et les us internationaux, en violation claire de la légalité internationale, avec un déni flagrant du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

Après avoir réaffirmé son « soutien absolu aux décisions souveraines du Gouvernement algérien et son adhésion à toutes les décisions qui seront prises pour défendre ses positions immuables vis-à-vis des causes de libération à travers le monde et préserver la souveraineté de sa décision politique », le parti du FLN a réitéré son « soutien au droit du peuple sahraoui combattant à l’autodétermination et à l’indépendance ».

De son coté, le RND a souligné « soutenir et appuyer la décision prise par l’Algérie de rappeler l’ambassadeur algérien en France », tout en qualifiant cette décision de « souveraine, responsable et appropriée », laquelle « intervient en réponse à la décision irresponsable de l’Etat français reconnaissant le plan d’autonomie marocain comme seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc ».

« Il s’agit d’une faute grave et d’une violation flagrante de l’ensemble des chartes et des us internationaux, étant donné que la cause sahraouie est inscrite à la quatrième commission de l’ONU comme une question de décolonisation », a estimé le parti.

Ce comportement ne fait que « dévoiler, encore une fois, la doctrine colonialiste enracinée chez le décideur français qui va de pair avec la visée colonialiste du régime du makhzen. Il s’agit d’une tradition consacrée par les puissances coloniales qui se soutiennent mutuellement », poursuit le RND.

Le parti a indiqué, dans ce sens, que « le lobby sioniste et le lobby colonial français sont derrière cette décision », qui intervient « en réponse aux positions fortes et honorables de l’Etat algérien vis-à-vis des causes palestinienne et sahraouie ».

Dans un communiqué signé par son Premier secrétaire national, le FFS a dénoncé, « avec la plus grande fermeté la position irresponsable et indigne de la France officielle qui traduit une logique néocolonialiste consistant à faire du makhzen un cheval de Troie pour faire triompher ses plans impérialistes en Afrique ».

La décision de l’Algérie de rappeler avec effet immédiat son ambassadeur à Paris, « a été très prévisible après le choix de la France d’appuyer officiellement le plan marocain d’+autonomie+ du Sahara occidental comme +la seule base+ de règlement du conflit, et ce vu sa longue tradition diplomatique et son intransigeance, depuis l’indépendance, quant au droit fondamental et inaliénable des peuples à l’autodétermination », a-t-il ajouté.

« Par sa connivence avec le régime marocain sur le dossier sahraoui, non seulement la France bafoue le droit international et les résolutions des Nations unies, mais elle se fait la complice de toutes les souffrances du peuple sahraoui à qui elle dénie le droit de disposer de lui-même », a-t-il soutenu.

Pour sa part, le mouvement El-Binaa a estimé que la décision souveraine du Gouvernement algérien de rappeler son ambassadeur à Paris avec effet immédiat est « une réponse appropriée à la décision irréfléchie de la France ayant reconnu le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental dans le cadre de la prétendue souveraineté du Maroc », ajoutant que la France qui « n’arrive pas à s’affranchir de son complexe colonial, passe outre la réalité néocolonialiste du conflit, au moment où elle devait contribuer, aux côtés de l’Algérie, aux efforts internationaux pour parvenir à un règlement politique, équitable, durable et acceptable de la cause du peuple sahraoui occupé ».

Le mouvement a exprimé « sa pleine confiance en la personne du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et sa clairvoyance face à la décision irresponsable du gouvernement français et souligne son soutien ferme et fort à toute décision future qu’il pourrait prendre en réponse à la décision de la France qui doit assumer l’entière responsabilité de ses actes déshonorants et de son déni flagrant de ses engagements internationaux, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, dans la mise en œuvre des résolutions des Nations unies qui ont reconnu la légitimité de la cause sahraouie et le droit du peuple sahraoui à un référendum d’autodétermination ».

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