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Marine Le Pen : Procès en septembre pour détournements de fonds

Le : 09-07-2024 à 08:10

La cheffe de file du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a rendez-vous  à partir du 30 septembre 2024 au tribunal correctionnel pour répondre des accusations, a indiqué mardi le parquet de Paris, pour “détournements de fonds” publics, des financements européens dans le cadre de ses activités d’eurodéputée (entre 2004 et 2016).

Mais elle n’est pas la seule (son papa Jean-Marie Le Pen sera exempté pour raison médicale), 24 responsables du Front National également.
Mme Le Pen fait l’objet d’une enquête pour financement illégal présumé. Les investigations ont été diligentées suite à une alerte de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), a fait savoir ce mardi 9 juillet le parquet de Paris .

Une information judiciaire a été déclenchée le 2 juillet, après une enquête préliminaire, pour “prêt d’une personne morale à un candidat en campagne électorale, acceptation par un candidat en campagne de prêt d’une personne morale, détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique, escroquerie commise au préjudice d’une personne publique, faux et usage de faux“, a indiqué le parquet.

Les investigations, conduites par la brigade financière de la police judiciaire parisienne, “se poursuivent donc désormais sous la direction d’un magistrat instructeur“, a ajouté la même source. A noter que la CNCCFP, en charge du contrôle de la régularité des dépenses des candidats, des montants plafonnés et dont une partie est remboursée par le Trésor public, avait émis ce signalement en 2023. On ne sait rien de plus sur ce qui est reproché à Mme Le Pen.

“Ma cliente n’a jamais été entendue à quelque titre que ce soit sur aucun fait en lien avec ce reproche général“, a argué dans un communiqué son avocat, Me Rodolphe Bosselut. “Elle fait face aujourd’hui à une campagne médiatique à laquelle elle ne peut même pas répondre, ni se défendre, à défaut de griefs précis portés à sa connaissance qui pourraient faire l’objet d’une réponse circonstanciée“, a-t-il précisé, en ajoutant qu’il a demandé au Parquet, “en vain“, des détails sur l’affaire.

Le procédé consistant à lancer une accusation vague insusceptible d’être contestée et débattue, et à mettre ainsi au pilori médiatique ma cliente, est inique“, s’insurge Me Bosselut. “Je suis très surpris parce que le compte de campagne a été validé en décembre 2022 et remboursé en février 2023“, a confié un responsable du RN, qui affirme ignorer totalement les motifs de ces enquêtes.

Ce qu’on sait c’est que mi-décembre 2022, la CNCCFP avait rejeté les dépenses de “flocage et déflocage” de 12 autobus loués pour les besoins de la campagne électorale de Mme Le Pen, une facture de 316.182 euros. L’organisme était d’avis que l’argent dépensé relevait de la fraude. La candidate du RN, qui avait perdu le second tour face à Emmanuel Macron, avait déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, avant de se rétracter.

A noter qu’elle avait déboursé quelque 11,5 millions d’euros pour sa campagne présidentielle de 2022, sa troisième. En 2017 la CNCCFP avait retoqué 873.576 euros de dépenses, composées à 95% de crédits contractés auprès du Front national (l’ancêtre du RN) et du micro-parti de son père Jean-Marie Le Pen. Mais elle n’avait pas jugé utile de contester le rejet de ses comptes .T. N

 

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