Le : 08-07-2024 à 09:07
Dans le vaste échiquier de la sécurité alimentaire mondiale, l’Algérie et la Russie se distinguent comme deux acteurs aux rôles complémentaires et cruciaux. D’un côté, la Russie s’affirme comme le géant incontesté du marché international du blé. De l’autre, l’Algérie, se positionne comme le quatrième plus important acheteur du blé russe.
En effet, les dernières données publiées couvrant l’année agricole de juillet 2023 à juin 2024, par le groupe Rusagrotrans, en l’occurrence, le principal transitaire agricole russe, font ressortir que la Russie est le leader du marché international de blé. Pour étayer ce constat, Rusagrotrans révèlent que durant cette période, le pays a exporté plus de 55.4 millions de tonnes de blé, soit 28% du commerce mondial total, qui est estimée à 200 millions de tonnes. Ainsi, cette part de marché marque une progression significative par rapport à l’année précédente, où elle s’établissait à 25%.
A titre de comparaison, les autres acteurs majeurs de ce marché comme ont exporté des moindres quantités comme l’UE qui a exporté 34 millions de tonnes, le Canada 23.5 millions de tonnes, l’Australie 20.5 millions de tonnes et les USA 19.6 millions de tonnes.
Concernant les plus gros acheteurs du blé Russe, la même source indique que l’Égypte reste le premier client pour la deuxième année consécutive, avec des achats avoisinant les 8,6 millions de tonnes durant la dernière campagne. La Turquie suit en deuxième position avec 7 millions de tonnes importées cette saison, contre 9,2 millions la saison précédente.
Le Bangladesh se classe troisième position avec 3,8 millions de tonnes de blé russe achetées, soit une augmentation de près de 1,8 fois par rapport à la saison précédente.
L’Algérie, quant à elle, occupe la quatrième place avec un volume d’importation record de 2,34 millions de tonnes .
En parallèle, l’Algérie ne mise pas uniquement sur les importations, bien au contraire, le pays met les bouchées doubles pour renforcer ses capacités de production de cette céréale cruciale et assurer sa sécurité alimentaire. Plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer les conditions de culture et de collecte, répondant ainsi à la forte demande des consommateurs algériens.
Kheiro.
