Le : 03-09-2024 à 09:37
Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a lancé un avertissement aux pêcheurs algériens ce dimanche, face à l’augmentation significative des prix du poisson, en particulier des sardines, sur le marché national. Il a évoqué la possibilité d’importer du poisson, notamment des sardines, pour contrer cette hausse des prix, une mesure similaire à celle récemment appliquée pour le poulet.
Lors d’une visite dans une grande surface à Alger, Zitouni a constaté que la sardine se vendait à 900 DA le kilo. Il a déclaré : « Ce serait honteux d’aller vers l’importation de la sardine alors que ce produit est disponible en Algérie ». Le ministre a pointé du doigt les spéculateurs responsables de cette hausse, rendant la sardine presque inaccessible sur les marchés extérieurs.
Zitouni a averti : « Nous serons obligés de casser les prix imposés par les spéculateurs ». Il a mentionné l’intervention réussie sur le marché du poulet comme exemple de régulation des prix. Le ministre s’est interrogé : « Est-ce que nous avons un manque dans la production de la sardine ? Non ! Pourquoi alors ce prix élevé ? », et a évoqué la possibilité d’établir des conventions avec les pêcheurs pour réduire les coûts.
Le ministre a appelé à une baisse des prix de la sardine, soulignant : « Nous ne voulons pas mettre en difficulté les pêcheurs, mais nous ne voulons pas pénaliser non plus le consommateur ». Il a insisté sur la nécessité de rétablir un équilibre équitable sur le marché.
Concernant l’importation récente de poulet, Zitouni a précisé que cette mesure était temporaire, visant à stabiliser l’approvisionnement en viande blanche pendant une saison estivale difficile pour les producteurs locaux. Il a encouragé les acteurs du secteur à réinvestir dans les produits locaux à des prix plus compétitifs.
Ces déclarations du ministre du Commerce démontrent une volonté de réformer les pratiques du marché pour le bien-être des consommateurs et des producteurs nationaux, tout en assurant une disponibilité suffisante et des prix équitables pour des produits essentiels comme la sardine et le poulet.